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Conférence de M. Hartmut O. Rotermund

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Religions et traditions populaires du Japon

Conférence de M. Hartmut O. Rotermund Directeur d'études

Le Centre Japon de l'EPHE, Section des sciences religieuses, a été contraint de déménager par deux fois depuis 1989, sans toutefois pouvoir réellement se réinstaller, fût-ce de façon provisoire. Dans l'attente de son relogement définitif, il est à présent toujours fermé et bloqué dans ses activités scientifiques. De surcroît, sa riche bibliothèque, spécialisée dans le domaine des religions et traditions populaires du Japon, a été placée dans un entrepôt, devenant de ce fait inutilisable. Les divers travaux de recherche du directeur d'études s'en ressentent fort regrettablement, de même que son programme d'enseignement a dû être modifié.

1. La première conférence fut consacrée à une analyse de textes de prédication de l'ère Meiji. Prolongeant le mouvement de haibutsu kishaku, déjà amorcé vers la fin de l'époque féodale, le gouvernement de Meiji tenta de séparer shinto et bouddhisme. Face aux directives restrictives du gouvernement en matière du culte et de la propagande religieuse, le bouddhisme, avec à sa tête la secte Shin (Jôdo Shin-shû), œuvra pour une restructuration, un renouveau intérieur, bref lutta pour sa survie. Cette situation se reflète dans les documents religieux de l'époque, qui offrent matière pour l'étude des relations complexes entre l'État et la religion, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

Ce sont notamment les textes de prédication en provenance de la secte Shin, qui se font écho de cette évolution du bouddhisme, à savoir de sa mise en conformité avec l'idéologie prévalente, ce qui se traduisait par l'engagement de la religion sous les drapeaux des idéaux séculiers et politiques de l'État.

Nous avons entamé la lecture d'un recueil intitulé Shinshiki Sekkyô enzetsu mujin-zô de l'année Meiji 33 (1900), et orienté dans un premier temps notre interrogation sur les passages suivants :

1° la nouvelle constitution (fixant, entre autres, la liberté du culte, le droit à la propriété, etc.) et le caractère révolutionnaire de la restauration Meiji ;

2° les problèmes de société (clivage pauvres/riches, position des femmes) ;

Annuaire EPHE. V Section, t. 101 (1992-1993)

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