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Bérengère Marques-Pereira (dir.). L'Amérique latine : vers la démocratie ?

[compte-rendu]

Année 1994 59-1 p. 307
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Page 307

L'Amérique latine : vers la démocratie ?

Sous la direction de Bérengère Marques-Pereira

Complexe, Bruxelles, 1993, 214 pages

Cet ensemble de contributions issues d'un colloque, organisé à l'occasion de la commémoration du cinquième centenaire de l'arrivée de Colomb en Amérique, se donne pour objectif « d'évaluer les chances de réussite d'une démocratie durable en Amérique latine ».

Les contributions ici réunies sont présentées en deux parties. Dans la première, consacrée aux mouvements sociaux et à l'Etat, on remarquera les textes de P. Cappellin sur « Les nouvelles formes de conflictualité sociale et démocratie au Brésil », et de B. Lautier sur « L'Etat providence en Amérique latine », qui ouvrent réellement des pistes à la réflexion sur « Les transformations des pratiques et modèles sociaux accompagnant les processus de démocratisation politique ». Dans la seconde partie, consacrée aux questions économiques, on s'intéressera surtout à la contribution de M. Lanzarot- ti, sur « Les conditions d'un développement économique durable », qui propose un cadre d'analyse à partir de l'expérience chilienne. L'examen de la politique d'ouverture économique, menée dans ce pays plus tôt que dans le reste de la région, l'amène à conclure à la nécessité d'une politique économique active sous la conduite de l'Etat et reposant notamment sur le développement des ressources humaines (éducation, formation professionnelle) pour obtenir une élévation équita- blement répartie du niveau de vie.

Comme le soulignent les conclusions de F. Debuyst, si toutes les contributions n'apportent pas de réponses à la question de départ, elles ont cependant le mérite de répertorier un large éventail de problèmes pertinents pour l'étude des régimes

cratiques latino-américains — tels que, par exemple, la transformation de l'Etat ou l'émergence politique des demandes de reconnaissance de la différence culturelle formulées par les mouvements « indiens ». On regrettera cependant la grande hétérogénéité de cet ouvrage, qui tient apparemment à la volonté de condenser des approches variées, même si elles relèvent toutes des sciences sociales, face à l'étendue des questions qu'elles tentent d'embrasser. Cela laisse en effet peu de place aux aspects tant théoriques qu'empiriques de l'étude du processus, qualifié tantôt de « démocratisation » ou de « consolidation démocratique » sans qu'une définition commune aux auteurs en soit jamais donnée.

Sophie JOUINEAU