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Conférence de Mme Laurence Berthier-Caillet

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Conférence de Mme Laurence Berthier-Caillet

Programme de l'année 1980-1981 : La structure de l'espace : études de textes de Yanagita Kunio.

Nous avions vu l'an dernier que les représentations rituelles liées au cycle annuel fondaient leur interprétation générale du déroulement du temps sur la riziculture. Cette année, nous avons étendu cette réflexion sur le rôle symbolique de la riziculture à la définition de l'espace social. Nous avons abordé l'étude de ce problème à travers quelques textes de Yanagita Kunio et de ses disciples, notamment Kurata Ichirô et Aruga Kizaemon, considérant que les thèmes développés par ces auteurs reflétaient les idées que les Japonais se font généralement de leur civilisation.

De 1905 jusqu'à la fin de la guerre, Yanagita a multiplié les tentatives de définition de l'espace social considéré comme lieu de la communauté. Deux termes fondamentaux expriment les limites de cet espace : ie, la maison, et mura, le village (au sens de village naturel), dont Yanagita s'efforce de déterminer les rapports. Il conçoit d'abord ces entités comme des groupes biologiques, puis il évolue peu à peu vers une définition économique de l'ensemble social ; mais, dans tous les cas, il considère que le fonctionnement social est d'ordre métaphysique.

En effet, la première définition que Yanagita donne de la maison est métaphysique. En 1906, lors d'une conférence prononcée devant une assemblée d'agronomes et publiée par la suite sous le titre de Inaka tai tokai no mondai (Le problème de l'opposition de la campagne et de la ville), Yanagita décrit la maison comme une structure dont le rôle est d'assurer la transmission de la volonté des ancêtres de génération en génération. La nature de cette volonté est un désir de continuité et de prospérité familiales, et l'accomplissement d'une tâche privilégiée léguée par les ancêtres, la riziculture, en permet la réalisation.

Pour ce qui est du village, la référence idéale en est le village archaïque communautaire, simple extension du ie primordial ; il a disparu avec le développement de la propriété, mais on en reconnaît la survivance dans les organisations de travail communautaires. Quoi qu'il en soit, ie et mura ont fondamentalement la même structure : ce sont les lieux, plus ou moins étendus, où se nouent les rapports de hiérarchie (protection/obéissance) qui régissent l'organisation sociale. Seule cette organisation sociale intégrante permet l'entraide et autorise une vie économique harmonieuse : elle doit également régir le dévelop-

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