La déperdition dans la cohorte Cocon entre 2000 et 2002
Nicolas RAZAFINDRATSIMA*, Ngoy KISHIMBA* et l'équipe COCON
Afin de mieux connaître les pratiques contraceptives et le recours à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en France, une équipe composée de chercheurs de l'Inserm, de l'Ined et du CNRS a lancé, en 2000, une enquête dénommée enquête de COhorte sur la CONtraception (Cocon). La recherche vise en particulier à analyser les logiques sociales liées à la survenue d'une grossesse non prévue et à la demande d'IVG, à étudier les réponses du système de soins, ainsi que les effets des différentes méthodes de contraception sur la santé des femmes. La méthodologie de l'enquête, qui est détaillée en introduction de ce dossier, repose sur deux choix majeurs : d'une part, celui de procéder à une réinterrogation des femmes chaque année pendant cinq ans (de 2000 à 2004) et, d'autre part, celui de réaliser les interviews par l'intermédiaire du réseau téléphonique.
Toute enquête répétée dans le temps pose un problème ď attrition, ou encore de déperdition, c'est-à-dire celui de la perte d'une partie de l'échantillon d'une vague d'interrogation à l'autre. La mobilité de la population et les refus de réinterrogation font, en effet, qu'il est pratiquement impossible
* Institut national d'études démographiques.
Population-F, 59(3-4), 2004, 419-448