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Torsten J. Andersson, Polis and Psyche. A Motif in Plato's Republic

[compte-rendu]

Année 1972 41-2 p. 662
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Torsten J. Andersson, Polis and Psyche. A Motif in Plato's Republic. Gôteborg, Elanders Boktryckeri, 1971. 1 vol. 15,5 χ 23 cm, 263 pp. (Studia Graeca et Latina Gothoburgensia.

XXX).

Socrate devait, dans la République, dévoiler ce que sont la justice et l'injustice et quel bien ou quel mal chacune réalise dans l'âme. Laissant de côté l'aspect utilitaire du problème, il devait, par la méthode des types extrêmes, montrer par contraste qui, du juste ou de l'injuste, est le plus heureux. Ainsi se trouve établie l'analogie entre la cité idéale et l'homme droit. La première permet de comprendre le second. La République est la démonstration de la croyance de Platon à la supériorité du bonheur intellectuel : le philosophe-roi est l'homme le plus unifié et, partant, le plus juste.

L'analyse structurale de M. Andersson est soigneuse et convaincante. Elle a, évidemment, le défaut inhérent à cette méthode : elle néglige le dynamisme du dialogue et considère parfois comme secondaires des idées que le philosophe met, en fait, au premier plan.

On déplorera la grande abondance de graphiques, tableaux statistiques et schémas divers qui n'ajoutent rien à la démonstration et donnent à l'allure d'un livre d'images. Ces procédés, de plus en plus employés de nos jours, comme le recours aux coûteuses méthodes mécanographiques, traduisent le désir un peu puéril d'imiter les sciences exactes. Ils risquent, en fait, d'attirer le ridicule sur nos disciplines. Faut- il rappeler l'exemple de ce jeune héros de Duhamel qui, après avoir une thèse monumentale sur la mathématisation de la biologie, s'est lancé avec succès dans la politique ? Marcel Piérart.