Couverture fascicule

Dumoulin (Michel), éd. Plans des temps de guerre pour l'Europe d'après-guerre, 1940-1947. Wartime Plans for Postwar Europe, 1940-1947. Actes du Colloque de Bruxelles

[compte-rendu]

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, 12-14 mai 1993. Bruxelles, Bruylant ; Milano, Giuffrè ; Paris, L.G.D.J. ; Baden-Baden, Nomos Verlag, 1995 ; un vol. in-8°, 647 p. (Groupe de liaison des historiens auprès des Communautés, vol. 5). — Nombreuses sont actuellement les publications consacrées à l'histoire de l'édification d'une Europe unie, et ce particulièrement au cours de la période de la Seconde Guerre mondiale, un temps de conflit armé européen au cours duquel se pose la question de savoir comment éviter le retour à une telle désastreuse et dévastatrice situation.

L'ouvrage se situe dans ce contexte et rassemble de multiples contributions consacrées aux thèmes suivants : l'Europe nouvelle pensée par l'Allemagne nazie et dans la collaboration, l'Europe dans la résistance, plans pour l'Europe dans le monde libre ; les gouvernements, mouvements idéologiques, groupes d'intérêt, individus ; les Etats-Unis, l'Union Soviétique et l'Europe ; pratiques du retour à la paix.

Vingt-sept spécialistes de cette problématique livrent ici les résultats de leurs recherches en ce domaine.

La multiplicité des motivations de ceux qui pensent alors à «une» «Europe» apparaît : politiques, économiques, culturelles ; « petits Etats » désireux de dépasser leurs diverses limites; fonctionnalistes et fédéralistes dont les vues divergentes s'entrecroisent ; penseurs et décideurs dont les objectifs s'entremêlent pour élaborer une fondamentale logique de la paix.

Mais tendances nationalistes et héritages respectifs de passés nationaux conduisent difficilement à une même logique d'intégration sous un sigle — «Europe» — , encore bien nébuleux.

Ceci constitue la richesse de cet ouvrage : mettre en lumière la complexité des réflexions menées tous azimuts au cours de la période envisagée, pour mener à bien un projet commun qui se concrétisera plusieurs années plus tard par la signature d'un traité d'union et la mise en place d'une institution dont la multiplicité et la diversité des origines garantissent peut-être la pérennité de celle-ci, au-delà de ses successifs élargissements ultérieurs. — Françoise Peemans.