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Francesco Giunta, Antonino Grillone. — Jordanis De origine actibusque Getarum, 1991. (Fonti per la Storia d'Italia, n° 117)

[compte-rendu]

Année 1994 96-3-4 pp. 618-620
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Francesco GIUNTA, Antonino Grillone. — J or dards De origine actibusque Getarum. — Rome, Ed. : Istituto Storico Italiano per il Medio Evo, 1991 . — (Fonti per la Storia dltalia, n° 117).

Peu après la réimpression de l'édition d'E. Bartolini (reprenant le texte de G. Fournier de Moujan16, avec une traduction italienne, Milan, ed. associati, 1991 -premier tirage 1 970), Francesco Giunta et Antonino Grillone ont fait paraître le De origine actibusque Getarum de Jordanes (nom préféré ici à celui de Jornandes), dans la collection « Fonti per la storia d'Italia » de l'Istituto storico italiano per il Medio evo (Rome, 1991). Est-il besoin de rappeler que le premier de ces deux éditeurs, eminent spécialiste du haut moyen âge, nous a déjà donné plusieurs articles ou ouvrages sur Jordanes ou son époque, dont l'important Jordanes e la cultura dell'Alto Medioevo, Palerme, 1952 (réimpr. Syracuse, 1988) ? A. Grillone, lui, poursuit parallèlement des travaux sur la tradition manuscrite des Tusculanes de Cicerón, le pseudo Hygin et Dracontius.

Il était difficile de s'engager dans un tel travail, après celui de Mommsen17 dont les principes d'édition et le prestige ont influencé ceux qui, par la suite, se sont intéressés à Jordanes. Tout en reconnaissant l'apport important du philologue allemand, les deux savants italiens adoptent de nouveaux principes (qui nous semblent tout à fait fondés) tant sur la valeur des manuscrits que sur l'orthographe et la syntaxe des Getica. La découverte (déjà ancienne), à Palerme, du manuscrit Ν (de la 3e famille = c), aussi ancien et souvent meilleur que H (Ie famille = a), qui avait la préférence de Mommsen, justifie leur entreprise. L'apport principal en est donc l'attention portée aux manuscrits des 2e (= b) et 3e familles et la « réhabilitation » de Jordanes en tant qu'homme de culture. En effet, s'il est vrai que a est la meilleure des trois familles, Mommsen, aux yeux des deux éditeurs italiens, a eu tort de lui accorder presque toujours la préférence, même dans les nombreux passages où elle comporte des erreurs sur les noms propres ou dans la syntaxe, erreurs que le philologue allemand attribuait à l'inculture du « barbare » Jordanes ; elles seraient dues,

16. Avec traduction française, « Collection des auteurs latins », Paris, 1869.

17. Jordanis Romana et Getica, ree. Th. Mommsen, Berlin, Weidmann, 1882 {Monumenta G er maniae histórica, auctorum antiquissimorum, t. V, pars prior).

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