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Présentation

Le patrimoine des côtes et fleuves de France représente une grande richesse et une incroyable diversité. Il concerne d'abord les communautés d'hommes qui exploitent les ressources vivrières des mers et des fleuves, mettent à profit les voies de communications maritimes ou fluviales pour acheminer voyageurs, biens et marchandises à courte ou longue distance, et enfin ceux qui utilisent la force motrice de cette eau courante. Il se rapporte aussi aux territoires, du littoral maritime aux rives des fleuves, lieux naturels ou transformés et aménagés par l'homme, tels les ports et les canaux. Ce sont enfin les éléments bâtis et les objets , des plus prestigieux comme les bateaux, aux plus modestes, objets du quotidien ou instruments de travail, sans oublier les mémoires humaines et la transmission des savoir-faire.

Ce domaine comme de nombreux autres est menacé de disparition. Le volume de certaines activités se réduit de manière inquiétante, tels les petits métiers de la pêche méditerranéenne, les chantiers navals qui se sentent condamnés à plus ou moins long terme. De même les sites portuaires du xixe siècle sont délaissés car inadaptés aux besoins de la logistique moderne et laissent pour un temps sans vie, un vaste espace urbain convoité.

L'engouement des Français pour le patrimoine maritime et fluvial est récent, mais il n'en est pas moins fort comme en témoigne l'audience de certains feuilletons et la pérennité d'autres émissions de télévision ou les rassemblements de vieux gréements qui attirent les grandes foules. Il coïncide bien sûr aussi avec une période où est ressentie la nécessité de protéger et de sauvegarder ce patrimoine. Ainsi de nombreuses associations se créent-elles pour restaurer les vieilles coques en même temps que des concours sont lancés pour mettre en valeur sites et monuments.

Beaucoup dénoncent cependant le danger de «folklorisation » et de «théâtralisation » qui peut conduire à une image, plaisante certes, de ce monde maritime et fluvial, mais qui a peu de rapport avec la réalité. Ainsi le Pardon des mariniers de Lyon, censé être le reflet des traditions séculaires des confréries de bateliers du Rhône, semble prendre beaucoup de liberté vis-à-vis de ces coutumes. La facilité journalistique invite également à la vigilance et à la prudence. Un retour aux sources s'impose donc pour obvier à cet écueil.

Dans ce contexte, la mise en valeur du patrimoine écrit et iconographique devient essentielle. Les études menées par les universitaires de toutes disciplines à partir de ces sources offrent toutes les garanties de rigueur scientifique. Les premières communications du colloque illustrent bien ce point, mais elles font aussi remarquablement ressortir la grande dispersion des documents utiles à travers les divers dépôts et c'est dans la complémentarité des sources que s'inscrit toute recherche. Loin d'être un handicap, la consultation de ces divers fonds enrichit la problématique et amène vers des pistes ignorées au départ qui se révèlent fructueuses.

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