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Des groupes aux sous-groupes

[article]

Année 1982 35-355 pp. 513-524
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Page 513

BULLETIN DE PSYCHOLOGIE

Tome XXXV n° 355

Des groupes aux sous-groupes

Yannick GEFFROY *, Ada ABRAHAM ** Anne ANCELIN-SCHUTZEIMBERGER «Patrick ACCOLLA*

D'apparition relativement récente dans le vo¬ cabulaire des sciences sociales, la notion de sous-groupe reste encore mal définie. Le concept de groupe, lui-même, si l'on en croit J.P. Poi¬ tou (1978) a sensiblement évolué et se trouve plus ou moins flou et plus ou moins nuancé selon les contextes de son emploi. Sans entrer ici dans le détail d’une discussion, il faut souli¬ gner la relativité de la notion de sous-groupe à celle de groupe, mais aussi l'importance crois¬ sante qui lui a été accordée en psychologie so¬ ciale et clinique et, plus particulièrement au cours de ces vingt dernières années.

C’est essentiellement sur la base du modèle des sociétés primitives, à partir des travaux de W.G. Summer (1906) sur 1’ «en groupe » et «hors groupe» (in group/out group), que les sciences sociales ont été amenées à systématiser leurs conceptions relatives à l’existence de col¬ lectivités particulières au sein d'ensembles plus larges (Cf. H. Mendras, 1975). Cependant, ainsi que le soulignent R.K. Merton et A. S. Kitt (1950), la complexité des sociétés industrielles relati¬ vise singulièrement les distinctions de W.G. Summer. Les frontières entre les différents «groupes » sociaux, par l'ampleur possible de leurs variations en milieu industriel, incitent davantage à considérer l’efficacité de concepts tels que «groupe de référence » (Merton et Kitt, 1950) ou «groupe d'appartenance ».

En fait, la limite est loin d’être toujours clairement définie en sociologie ou en psycho¬ logie sociale, dans les différents travaux, entre un système d'analyse centré sur la dynamique interne des processus interindividuels, et un système centré sur la description et la catégo¬ risation statiques des éléments composant un ensemble social donné. Ainsi une confusion sub¬ siste entre différents termes utilisés dans l’un ou l’autre cas. Tandis que se sont proprement structurées des catégories d'analyse descriptive, fondées sur des facteurs démographiques (Jeu¬ nes/Vieux), sexuels (hommes/femmes), socio¬ économiques ou socio-professionnels, à côté des notions de «population » et de «sous-popula¬ tion » sont demeurées celles de «groupe » et

de «sous-groupe ». Mais l’importance des re¬ groupements plus circonscrits au sein d’un ensemble plus vaste, a été prise en considéra¬ tion avec d'autant plus d'intérêt que les re¬ cherches sur l'efficacité de certaines collecti¬ vités dans les contextes militaire et industriel se sont multipliées après la seconde guerre mondiale, pour dépasser très vite ces domai¬ nes trop limités.

En effet, l'étude des sous-groupes et de leur constitution trouve toute sa justification dans les perspectives d'une composition «optima¬ le » des groupes, compte tenu des problèmes de sélection. Et avec le développement des études sur la dynamique des «groupes res¬ treints », surtout dans le cadre de la formation et de la thérapie, plusieurs méthodes d'inves¬ tigation des réseaux de communication mani¬ festes et sous-jacents ont été mises à l'épreuve, dans le but de comprendre les processus d’af¬ finité et de regroupement, La sociométrie, no¬ tamment, avec J.L. Moreno (1934) a été l’une des premières tentatives en ce sens. C’est précisé¬ ment dans les recherches concernant la théra¬ pie de groupe et les groupes de formation que la notion de «sous-groupe » est la plus fréquem¬ ment employée.

Au cours de ces dernières années, les recher¬ ches ont prouvé clairement que la composition d’un groupe est l’un des plus puissants facteurs de changement, de même que la personnalité du moniteur et sa méthode.

Ainsi Liebermann (1973), trouve que les types de comportement que les membres du groupe pouvaient explorer, variaient selon la culture émotionnelle des sous-groupes entrant dans sa composition.

Hill (1955), Rosenthal (1952), sont arrivés à distinguer des sous-groupes dans la culture du groupe et à les utiliser pour prédire les

(*) Laboratoire de Psychologie sociale et clinique. Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Nice : B.P. 257, 06036 Nice Cédex.

(**) Université de Jérusalem.

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