Couverture fascicule

Moyersoen (Ludovic). Prosper Poullet en de politiek van zijn tijd

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COMPTES RENDUS 663

. Brugge-Brussel, De Kinkhoren (Desclée - De Brouwer), 1946 ; un vol. grand in-8° de 534 pages.

Cet ouvrage a les qualités et les défauts d'une biographie : c'est, de bout en bout, un éloge. Mais comme il s'agit d'un grand honnête homme, il n'y a que demi-mal. Et comme cet homme fut cruellement, souvent même injustement attaqué, l'étude de M. Moyerson a parfois le caractère généreux d'un acte de réparation, « de piété » comme le dit M. De Schrijver dans une bonne et courte préface.

L'auteur, au surplus, n'idéalise pas son héros. Il nous dépeint l'homme de devoir, loyal, modeste, mais ne nous cache pas qu'un jour il renvoya à son auteur une belle adresse calligraphiée parce que tous ses titres n'y étaient pas énumérés ! Il nous le montre méthodique et scrupuleux, mais n'ayant confiance qu'en ses propres actes. C'est un excellent manouvrier de la cause chrétienne, démocratique et flamande, mais il n'a pas l'étoffe d'un chef. Il manque d'élan, ne subjugue pas ses adversaires et, en revanche, consterne ses amis par son obstination. Il mène son attaque sans détours, en toute honnêteté, mais se désole naïvement lorsque les sarcasmes répondent à ses critiques et lorsque les coups pleuvent en réponse aux siens.

En un ensemble de 530 pages, l'auteur retrace minutieusement tous les épisodes de la longue carrière (1868-1937) du vicomte Poullet. Professeur de droit international privé à l'Université de Louvain, économiste, homme d'œuvres, il deviendra député, ministre, Premier ministre, Président de la Chambre. Et cette biographie est, en même temps, l'histoire de notre vie politique, de 1908 à 1936.

La documentation est bonne, pas trop massive. Elle s'appuye sur les Annales parlementaires, les revues et les journaux. La partie la plus intéressante du livre est la quatrième, consacrée à « Poullet et les grands problèmes de son temps ». Je ne sais trop pourquoi M. Moyersoen se débarrasse de Poullet, « au service de la démocratie », en dix pages (chapitre XX). Le chapitre XXI est consacré à « Poullet, précurseur de la politique d'indépendance ». L'auteur se donne bien du mal pour mettre en relief le fait que le ministre Poullet fut au nombre de ceux qui plaidaient le remplacement de notre ancienne et discrète « neutralité imposée » par une brillante « neutralité volontaire ». Appuyer sur cette pédale ne tendrait qu'à prouver que M. Woeste avait raison lorsqu'il affirmait que nous, Belges, avions une véritable « vocation pour la neutralité ». La politique de recul qui fit suite aux engagements de Locarno peut se comprendre. Elle fut em-

R. B. Ph. et H. — XXVI. — 43.

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