Couverture fascicule

François-André Isambert, De la religion à l'éthique (coll. Sciences humaines et religions). 1992

[note bibliographique]

Année 1995 26-3 p. 380
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François- André Isambert, De la religion à l'éthique (coll. Sciences humaines et religions). Paris, Cerf, 1992. 430 p. 21,5 x 13,5. 275 Frf. Isbn 2-204-04490-3.

Écrits entre 1956 et 1987, les seize articles regroupés dans cet ouvrage retracent les principales étapes du chemin qui a conduit F. -A. I. de la sociologie de la religion à celle de l'éthique. Il ne s'agit pas d'une mise en ordre chronologique de ses travaux, mais d'une rétrospective dans laquelle se reflètent à la fois l'itinéraire intellectuel d'un chercheur et l'évolution qui, dans la société contemporaine, a drainé un déplacement de la morale : d'annexé de la religion, elle s'est dessinée un domaine propre justifiant une approche spécifique.

À la charnière de ce livre, le processus de la sécularisation est décrit dans la pluralité des courants qu'il anime et la diversité de ses expressions. Globalement caractérisé par la soustraction du monde profane au monde de la foi et de l'Église, celui-ci n'est cependant pas significatif d'une extinction ou d'un affadissement de la religion. Revenant en postface sur la question des rapports entre elle et l'éthique, l'A. s'attache à en théoriser les modes d'articulations aussi bien en faisant fond sur l'héritage intellectuel qu'en s'adressant aux acquis de l'expérience présente.

Les sciences de l'homme ne commandent pas l'action humaine, mais elles éclairent le terrain sur lequel elle s'effectue ou doit s'exercer. Ignorer leurs enseignements, ne serait-ce pas se priver d'un repérage nécessaire ou partir en voyageur oublieux de sa carte et allant sa route au jugé sur des voies non balisées ? Lorsque l'attention du sociologue se porte sur la religion et sur l'éthique, elle prévient contre une sollicitation abusive des faits. Il y a une région de l'expérience morale dont on ne peut rendre compte en termes sociologiques.

H. Wattiaux