Couverture fascicule

Le père André, jésuite..., par Charma et Mancel.

[compte-rendu]

Année 1858 19 pp. 193-194
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 193

.Le pèbe André, jésuite. Documents inédits pour servir à l'histoire philosophique, religieuse et littéraire du dix-huitième siècle, contenant la correspondance de ce père avec Malebranche, Fontenelle et quelques personnages importants de la compagnie de Jésus, publiée pour la première fois et annotée par MM. Charma, professeur à la Faculté des lettres de Caen, chevalier de la Légion d'honneur, et G. Mancel, conservateur de la bibliothèque de Caen. Paris, Hachette, 1. 1, 1844-, t. II, 1857.

Nous savons par plus d'un exemple qu'il n'est pas besoin d'une invasion de barbares pouranéantir les richesses littéraires et en priver 1 a postérité. L'histoire de la correspondance du P. André en est une preuve nouvelle. En 1841 , une demoiselle, qui héritait par un intermédiaire d'un avocat littérateur de Caen, trouva dans la succession deux énormes ballots de papiers manuscrits, qu'elle s'empressa de mettre en valeur, en les envoyant chez l'épicier. Heureusement, le dévoué et intelligent conservateur de la bibliothèque de Caen, M. Mancel, eut connaissance du fait -, il arriva à temps pour empêcher la destruction des manuscrits et en enrichit l'établissement qu'il administre.

Leur perte aurait eu droit d'affliger les personnes qui s'occupent de l'histoire littéraire du dix-huitième siècle, et dont l'attention avait déjà été excitée par plusieurs lettres du P. André , trouvées et publiées ailleurs. Cette correspondance éclaire en effet d'un jour nouveau plusieurs points obscurs. Le P. André de la Compagnie de Jésus, auteur d'un Essai sut le Леаи, assez estimé, avait pris parti pour la philosophie de Descartes et de Malebranche, contre l'opinion générale de la société à laquelle il appartenait. Une bonne partie de sa correspondance a trait aux difficultés qu'il eut à ce sujet avec ses supérieurs, et qui devinrent assez graves, puisqu'il fut enfin mis à la Bastille. Parmi les pièces les plus précieuses renfermées dans le recueil sauvé par M. Mancel, citons dix-sept lettres, toutes autographes, de Malebranche, seize de Fontenelle, quatre du chancelier d'Agues- seau, cinq du P. général Michel Ange Tamburini.

Ce n'est pas à nous de nous prononcer sur la valeur des idées philosophiques du P. André. Mais nous pouvons féliciter les éditeurs, MM. Charma et Mancel, des soins qu'ils ont mis à la publication de ses écrits. Des lettres, d'une écriture fort difficile à lire, ont été déchiffrées avec patience et ^rupule, enrichies de notes non moins intéressantes que nombreuses, dont plusieurs sont tirées des manuscrits de M. de Quen, personnage très-

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw