Couverture fascicule

Windler Renata, Das Gräberfeld von Elgg und die Besiedlung der Nordostschweiz im 5-7. Jh., mit einem Beitrag von Elisabeth Langenegger (étude paléoanthropologique), Zürcher Denkmalpflege Archäologische Monographien 13, Zurich, 1994

[compte-rendu]

Année 1997 27 pp. 301-302
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Windler Renata, Das Grâberfeld von Elgg und die Besiedlung der Nordostschweiz im 5-7. Jh., mit einem Beitrag von Elisabeth Langenegger (étude paléoanthropologique), 356 pages comprenant 196 figures dans le texte, 103 planches et des résumés en français, en italien, en anglais, Zùrcher Denkmalpflege Arcbàologiscbe Monographien 13, Zurich, 1994.

L'étude de cette nécropole qui débouche sur une recherche portant sur l'occupation du sol et l'évolution du peuplement de la Suisse du nord-est, entre l'Antiquité tardive et la fin de la période mérovingienne, est le fruit d'une thèse que Renata Windler a soutenu à l'automne 1993, à l'Université de Bâle. Le professeur Max Martin, membre du jury et rapporteur de la thèse, a souhaité la publication de cette recherche. C'est main¬ tenant chose faite. L'étude comporte trois parties principales : le cimetière du haut Moyen Âge d'Elgg-Ettenbùhl (pp. 9-136), l'histoire de l'occupation du sol dans la Suisse du nord-est à l'époque mérovingienne (pp. 137-169), les données anthropo¬ logiques (pp. 178-185).

La nécropole a été découverte au lieu-dit «Ettenbiihl», à environ 900 mètres au nord de la petite agglomération d'Elgg. Le gisement, incomplètement fouillé et en partie détruit, a livré deux cent deux sépultures. Cet échantillon est le plus important après celui de la nécropole de Bùlach (Werner J., Das alaman-nische Grâberfeld von Bùlach, Monogr. Ur-u. Frugesch. Schweiz 9, 1953). Le site a été reconnu par la fouille de cent quarante deux sépultures en 1934. Soixante nouvelles sépultures ont été mises au jour en 1985, à l'occasion d'une opération de sauve¬ tage urgent. L'organisation des tombes fait apparaître des groupes de rangées plus ou moins régulières. Les morts étaient couchés sur le dos avec la tête à l'ouest regardant vers l'est. Ils avaient pour la plupart (65%) les bras allongés le long du corps. Autrement, les avant-bras étaient ramenés sur le pubis ; un seul individu avait les avant-bras croisés sur la poitrine.

La restauration du mobilier a donné lieu à une étude des restes de tissus et de végétaux qui avaient été fossilisés dans les oxydes dégagés par les objets en fer ou en alliage cuivreux.

L'auteur a dégagé trois grandes phases et deux interphases chronologiques à partir de l'étude des mobiliers masculins et féminins significatifs. La phase 1 (530/550 -570/590) est illus¬ trée par dix-sept tombes masculines et par treize tombes fémi¬ nines avec une interphase 1/2 (580/600) représentée par cinq tombes masculines. La phase 2 (600/610 -620/630) comporte vingt-cinq tombes masculines et dix-sept tombes féminines avec une interphase 2/3 (620/640) de dix tombes masculines. La phase 3 (630/640 -environ 700) est signalée par onze tombes masculines et par onze tombes féminines.

Les inhumations les plus anciennes correspondent aux an¬ nées 530/550. Pendant la phase 1 et l'interphase 1/2, les sé¬ pultures sont séparées en deux groupes qui se distinguent à l'ouest, par un mobilier «riche» (trois gobelets en verre et un bassin avec deux anses en bronze) et par des sépultures présentant des aménagements élaborés (type Morken) comme par exemple la chambre funéraire 193 et, à l'est, par des sépultures avec un matériel peu abondant ou sans mobilier.

Quelques «notables» du groupe occidental témoignent d'un horizon culturel franc. Ce sont les hommes 164 (épée, hache symétrique, scramasax, lance, bouclier, plaque-boucle et contreplaque rectangulaire en bronze à décor filigrané d'argent, peigne en os, gobelet en verre) et 193 (hache symétrique, lance, plaque-boucle circulaire à décor damasquiné d'argent, armature de sac à décor cloisonné en or, peigne en os, bassin en bronze) ou encore la femme 100 (fibule en argent à décor cloisonné et filigrané). Certaines parures (ceinture 164, fibule 100) ont pu être produites dans des ateliers du nord de la France ou du sud de la Belgique. La ceinture de l'homme 193 présente des analogies frappantes avec des exemplaires découverts dans

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