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AVANT-PROPOS

Les bouleversements politiques intervenus en Europe centrale et orientale, dans l'ancienne URSS et dans les pays baptisés "PECO", ont posé de façon brutale et cruciale le problème des mutations administratives et institutionnelles. Les structures et la gestion publiques étaient au cœur du débat. Dans la mesure où, dans ces pays, l'Etat avait recouvert et absorbé la société civile dans sa quasi-totalité, l'Administration en tant qu'incarnation de l'appareil d'Etat était omniprésente. De ce fait, elle n'avait pas de spécificité réelle. C'était le code du travail qui régissait les relations des diverses catégories professionnelles avec l'Etat. Le noyau dur des personnels d'Etat, voués à la gestion des activités les plus sensibles, les plus régaliennes, et traitant de ces tâches à un niveau élevé, ne relevait pas automatiquement d'un statut juridique spécial. Le système de la Nomenklatura réservant un certain nombre d'emplois à des personnels listés et choisis par le Parti permettait souvent seul d'identifier les hauts responsables administratifs.

La disparition du parti communiste, la volonté de démocratisation, l'introduction de l'économie de marché ont cassé ce système. Les conséquences au niveau de la gestion publique sont multiples et se retrouvent à plusieurs niveaux.

La partition entre sphères publique et privée est l'opération préalable. Les divers pays ont cherché à se constituer un secteur privé et, simultanément, à dessiner les contours d'un secteur public concentré et rénové. Cette compartimentation complexe, dont les détours et contours peuvent varier selon les pays, a été globalement dessinée par les constitutions ou par des législations de base. Elle ne résout pas le problème de l'édification d'un secteur privé qui est d'une grande complexité économique et pratique et dont la réalisation concrète a pris des aspects variables. Cette privatisation a suscité de nombreuses analyses économiques. Elle soulève également des difficultés juridiques. Elle sera abordée ici sous l'angle de la gestion publique, à travers l'histoire de la Treuhandanstalt, office de privatisation qui a conduit le processus de transformation de l'économie est-allemande dans une période de temps limitée, donnant l'illustration particulièrement intéressante d'un "apprentissage institutionnel", comme l'écrit François Bafoil.

Le secteur défini comme public n'a pu se maintenir en l'état. Totalement intégré à un ensemble politique et économique qui s'écroulait, il a dû faire face à une sévère transformation de son rôle, de ses structures, de ses modes d'action. Depuis cinq ans, les modifications sont continuelles. Un état des lieux a pu être fait à plusieurs reprises, montrant à la fois les mutations entreprises, les résistances rencontrées, les nouveaux systèmes en cours d'édification1 .

Voir notamment : "Administrative transformation in Central and Eastern Europe", in Joachim Jens H ESSE, Public Administration, Spring-Summer 1991, Vol. 71, Nr. 1/2 ; L'Etat en transition. L'Europe Centrale,

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