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L'aventure spéléologique de Padirac : avant la découverte du gisement

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U AVENTURE SPÉLÉOLOGIQUE DE PADIRAC

AVANT LA DÉCOUVERTE DU GISEMENT

par Jean LESUR, Michel DURAND et Jean-Pierre BONNEBOUCHE

L'exploration de la rivière souterraine de Padirac débute en 1889 et se poursuit de nos jours. Elle comporte trois cycles d'expéditions et un "raid".

De 1889 à 1900 : les expéditions Martel

Edouard-Alfred Martel (1859-1938) est, sans chauvi¬ nisme, le fondateur de la spéléologie. Avocat d'affaire, il consacre tous ses loisirs puis, quand sa situation le lui permet, tout son temps à la recherche souterraine et au déve¬ loppement du tourisme, en particulier en Lozère, ainsi qu'à des expéditions à l'étranger.

Au début, Martel se fait descendre ou remonter assis sur un rondin de bois au bout d'une corde maniée par plusieurs hommes. On imagine les difficultés de transmission orale des ordres avec la résonance des cavités, le danger d'incendie dû aux bougies coincées derrière le galon du chapeau melon avec, en plus, le mouvement giratoire dû au câblage des cordages de l'époque.

Martel avait compris la pollution des eaux karstiques par les charniers des gouffres qui servaient de dépotoir. Lui-même avait été fortement intoxiqué après l'absorption "d'un bouillon de veau" (sic) au gouffre de Laberrie, dans le Lot, en 1891.

En 1895, il fonde la Société de spéléologie. Ses princi¬ paux ouvrages sont : Les Cévennes, en 1890, Les Abîmes, en 1894, le premier ouvrage de spéléologie qui, par sa nouveauté, ses illustrations, eut un retentissement mondial, suivi de La France ignorée, 2 volumes, 1928-1930, et le dernier Les Causses majeurs, en 1936.

Il décédera des suites d'une chute dans les escaliers du Touring-club de France.

De 1937 à 1951 : les expéditions de Lavaur

Guy de Lavaur (1903-1986) est un enfant du pays. Le château de Laboisse, où il vécut, se situe à 15 km de Padirac. Après une rencontre avec Robert de Joly, rénovateur de la Société spéléologique de France, inventeur des échelles "élec¬ tron", en câble d'acier "aviation" et barreau d'alliage et autres perfectionnements, il consacrera ses loisirs à la spéléologie qu'il considérait comme un "vice" (sic).

Probablement inspiré par la très belle vasque de Saint-Georges, à Montvalent, qu'il présumait, contrairement à Martel, être la résurgence de Padirac, et ce pour des argu¬ ments "esthétiques", bien qu'il avait une sérieuse formation géologique -des colorations ultérieures (1947) prouveront la justesse des arguments "esthétiques"-, il sera le fondateur de la plongée souterraine en scaphandre autonome de l'ingé¬ nieur Gagnan, vulgarisé par le commandant Cousteau. De Lavaur disait : "J'ai appris à nager à la quarantaine, pour pouvoir plonger, encore que ce ne soit pas nécessaire avec le scaphandre".

De Lavaur avait pressenti les risques d'hydrocution et pensé à une protection bulbaire. Madame de Lavaur est l'inventeur des actuelles tenues de plongée, la première ayant été fabriquée sur mesures stricto sensu, en collant des plaques de caoutchouc mousse avec de la colle néoprène directement sur le maillot de bain style 1900 en jersey, porté par son mari (photo p. 40). Les effets de la colle néoprène traversant le jersey sur certaines parties sensibles du corps sont dignes d'un récit épique du temps de l'Homère d'alors.

1962 : raid unique du Spéléo-club de Paris et du Club alpin français, dirigé par un chef très libéral, Max Couderc, aidé de Claude Peltier

Expédition minutieusement préparée avec de gros moyens et déjà des sponsors. Débutant par 3 jours d'aména¬ gement et de reconnaissance à la Pentecôte, suivi d'un raid de 7 jours du 21 au 27 août, qui se soldera par 4,5 km de "première" pour l'équipe de pointe comprenant un grand géologue, Paul Dubois et un futur spécialiste du granite, Jean-Pierre Couturié.

Une équipe scientifique, cinématographique et de "soutien" comprenait trois géologues spécialistes du karst: Albert Cavaillé, Bernard Gèze, Philippe Renault ; un autodi¬ dacte local Gilbert Combet; les gens d'image, Jacques Ertaud et Croce-Spinelli, Louis Conduché, Jean-Claude Marie, Le Déliou et Géo Marchand, législateur de la Fédération française de spéléologie. Les légiférés, de son vivant, pour le remercier, l'ont immortalisé en le nommant président d'honneur à perpétuité.

A propos du terme équipe de "soutien", notons en passant qu'il existe bien un terme correspondant d'origine népalaise qui ne "sert pas" (prononcé avec l'accent des indi¬ gènes des monts dAuvergne) souvent car il semble péjoratif et même raciste.

A partir de 1970 : le cycle des clubs locaux

A partir de 1970, de Lavaur ouvre les portes de Padirac aux clubs locaux qui entreprennent l'exploration systéma¬ tique de tous les affluents, d'amont en aval.

Expéditions non hiérarchisées, organisées principale¬ ment par Robert Ascargorta, Jean-Guy Astruc, Jean-Pierre Bonnebouche, Serge Dayma, Michel Durand et Jean Lesur, qui porteront le réseau à 22 km topographiés en 1984. L'extrait suivant écrit par Bernard Ria dans Padirac 79 (p. 67) résume l'éthique des équipiers: "le groupe est homogène, chaque individu est engagé vis-à-vis des autres à tout instant. Le problème qui se pose à l'un des membres a une répercus¬ sion immédiate sur l'ensemble du groupe. Par exemple, une chute à l'eau, une panne de lampe, une défaillance morale, un trop grand risque pris délibérément par un membre, pèsent à l'ensemble de l'équipe...

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