Jon Butler

and Harry S. Stout

(eds.).

Religion in American

History :

a Reader,

New York and

Oxford : Oxford UP,

1998.517p.

L'ouvrage est une sélection de 29 textes (en 24 chapitres) pour les étudiants des cours 6' American Religion, de History of Religion et de Religion and Culture. La première partie traite de la période coloniale (6 chapitres), la deuxième du xixe siècle (1 0 chapitres), la troisième du xxe siècle (8 chapitres). Les coordonateurs sont des universitaires de Yale. Butler y est Professor of American Studies and History and Professor of Religious Studies. Stout y est Professor of American Christianity. Les auteurs ne sont pas présentés, et c'est dommage, mais on trouve des noms connus, tels Joel A. Carpenter, Jay P. Dolan, Robert T. Handy, George Marsden, R. Lawrence Moore ou Bryan Wilson (le sociologue d'Oxford). L'intérêt de ce Readerest qu'il montre le renouveau constant du domaine religieux en Amérique et l'ampleur que son étude a prise depuis les années 1970 : « no field of American history has enjoyed a greater renaissance over the past three decades than religion» ; «now major books and articles are emerging from history departments and religious studies departments located in major research universities». Les textes sont surtout des recherches récentes qui témoignent de cette abondance en se sur des centaines d'articles, de thèses et d'ouvrages parus des années 1 970 aux années 1 990 et signalés dans la présentation et les notes de renvoi de chacun des chapitres.

La conception de l'histoire proposée dans l'ouvrage est moins une histoire des idées et des institutions qu'une tentative de montrer les expériences individuelles de gens «ordinaires». Celles-ci sont bien plus diverses et fortes, contradictoires ou complémentaires qu'on ne le pensait encore récemment. Ainsi le puritanisme, \' ou le revivalisme, l'ethnicité ou le féminisme, pour ne citer que quelques thèmes, sont perçus comme des «variables majeures » imbriquées et aux influences croisées. Le statut de mainliner ou la notion de marginalité (outsiderhood[\]), sont à cantonner dans des définitions stables. Un phénomène