Couverture fascicule

H. J. Mette, Der Pfeilschuss des Pandaros, 1951

[compte-rendu]

Année 1952 54-1-2 p. 129
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BIBLIOGRAPHIE 129

H. J. Mette, Der Pfeilschuss des Pandaros. Neue Untersuchungen zur « homerischen » Ilias, mit einer Übersetzung von Ilias 3-7. Halle (Saale), Max Niemeyer, 1951 ; in-8°, 108 pages.

L'opuscule de H. J. Mette comprend deux parties : un essai de traduction en prose (en allemand) des ch. m-vn de Γ Iliade (p. 31-93), précédé d'une introduction d'une trentaine de pages. Ce n'est pas le lieu ici de discuter des mérites de cette nouvelle transposition (notons, en passant, que la transcription pure et simple des termes grecs dont l'équivalent reste difficile à fixer dans une langue moderne, tels « Thy- mos », « Etor », « Phrenes », « Noos », ne peut être considérée que comme un pis-aller ; cf. la bibliographie sur ces mots et analogues, p. 20, n. 3 ; p. 21, n. 1 et 5 ; p. 29, n. 11) et nous bornerons nos remarques à la première partie.

L'épisode de la perfidie de Pandaros, titre sous lequel il réunit Iliade III, 2, VII, 322 et 345-432, s'est imposé à l'auteur comme la partie la plus ancienne de l'Iliade, et partant comme le morceau le plus ancien de poésie « européenne » que nous possédions ; il lui fournit l'occasion de définir, à la suite d'Homère, la conception la plus ancienne de l'homme européen (« die damit greifbare älteste Konzeption des europäischen Menschen als Typus », p. 20). On ne manquera pas de penser que ce type premier de l'homme européen, si la « grandeur » est son idéal, reste quelque peu primitif et risque de n'être point si éloigné des conceptions de peuples non européens (p. 20-23).

Reconnaissons que ces vues, à la fois ambitieuses et générales, s'allient à une méthode prudente et étayée d'une documentation ample et solide. Le découpage des ch. m-vn dans l'ensemble du poème homérique ne reprend, en fait — et l'auteur le reconnaît sans réticences — qu'une division ancienne est assez généralement acceptée. Plus neuves sont les suggestions de la fin (p. 23-30). Ce qui passe d'ordinaire pour « interpolation », ou couture plus ou moins adroite d'un remaniement postérieur, pourrait être l'œuvre même du premier poète reprenant une ébauche initiale ; ainsi l'introduction de Phénix dans Iliade IX à côté de Diomède et d'Ulysse ne serait pas une addition postérieure, mais un perfectionnement du plan primitif par le même auteur. Mais alors l'auteur du poème « européen » le plus ancien — en apparence assez lâchement rattaché aux autres chants — pourrait être celui d'autres parties considérables de Ylliade, sinon de la totalité de l'épopée. Mais H. J. Mette n'a voulu, sur ce point, que présenter des suggestions.

E. WILL.

Rev. EU anc. 9