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Psaume contre la bureaucratie

[compte-rendu]

Année 1981 6 pp. 271-273
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1981

• Psaume contre la bureaucratie

«1921-1981 -De Cronstadt à Gdansk : soixante ans de résistance au capitalisme d’État », était le titre du colloque public réuni les 4 et 5 avril derniers à Paris, par l’Union des travailleurs communistes libertaires (uctl). La première journée était destinée, à travers le rappel historique de Cronstadt, a étudier la révolution russe et la «contre-révolution bureaucra¬ tique ». La seconde journée devait aborder l’analyse de la société bureaucra¬ tique et les divers mouvements de révolte qu’elle a suscités.

Depuis pas mal de temps, je n’avais pas fréquenté de meeting d’extrême-gauche. Eh bien, je n’ai éprouvé aucun dépaysement. Tout se déroulait comme jadis, on y disputait de même problèmes, avec les mêmes mots, l’œil fixé sur Moscou, et la querelle entre trotskistes et anarchistes n’avait rien perdu de sa virulence. Ce qui est dommage car finalement, les efforts de Jean-François Godchau -représentant «du » ( ?) trotskisme -pour non pas «réviser » (loin de moi cette idée !) mais pour un petit peu affiner la Doc¬ trine, au lieu de susciter un débat comme on dit constructif, mirent la salle en ébullition ; le trotskisme dans une assemblée de libertaires continue tou¬ jours à fonctionner -qu’on me pardonne l’expression -comme poil-à-grat-ter. Il convient d’ajouter que du côté de «l’ultra-gauche », gardienne de l’or¬ thodoxie marxiste, qui composait aussi une partie non négligeable de l’assistance, la réaction épidermique à l’égard du trotskisme, n’était pas moins vive et on a entendu des choses à faire dresser les cheveux sur la tête de l’autogestionnaire moyen. Par exemple, Godchau tout en rappelant les divergences indépassables entre trotskistes et anarchistes, a reconnu quel¬ ques unes des erreurs des bolcheviks et de Trotski, en particulier sur les syndicats, considérés à tort comme des organes d’exécution du parti. D’au¬ tant plus, a insisté Godchau, citant les thèses du dernier congrès de la IVe Internationale qu’aucun parti n’est détenteur de l’histoire et que si le rôle de l’organisation révolutionnaire est toujours nécessaire, le pluralisme de partis est indispensable. «Un recul », a prononcé la voix caverneuse du

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