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Alexis CHERMETTE

1902-1996

Alexis CHERMETTE est né le 16 juillet 1902 à Lyon (6e). Son père, ancien élève de l'école des Beaux-Arts, artiste de talent, avait installé dans le quartier des Terreaux un atelier de création et de fabrication d'orne¬ ments d'église; sa mère était issue d'une famille bour¬ guignonne installée dans la région de Châlon-sur-Saône.

C'est en Bourgogne, auprès de ses grands-parents maternels, que le jeune Alexis développe son intérêt pour les sciences naturelles en jouant dans les carrières exploitées par son grand-père. On pourrait croire que les calcaires de la côte châlonnaise lui donneraient la pas¬ sion des fossiles : il n'en fut rien et sa carrière sera toute entière tournée vers le règne minéral pur, sans traces de vie.

Après le lycée Ampère, ses études le mènent à la faculté des Sciences de Lyon. Licencié es Sciences, il entre à l'institut de Géologie de Nancy, désormais Ecole nationale supérieure de Géologie : il en sort en 1924 avec le diplôme d'ingénieur-géologue.

A l'époque, l'utilisation des géologues reste incon¬ nue en France hors de l'université et les jeunes diplômés doivent s'expatrier vers les territoires d'Outre-Mer. A la fin de 1926, Alexis Chermette part donc à Madagascar au service d'une société minière qui exploite le graphite: Madagascar, paradis minéralogique, contribue à faire naître son goût pour les beaux cristaux. En 1930, il aban¬ donne les mines malgaches pour la prospection de l'or en Haute Volta (= Burkina Faso).

La crise économique des années 30, le contraint à revenir en métropole où il participe à l'étude des gise¬ ments de schistes bitumineux, sources potentielles de pé¬ trole. Mais sa prédilection pour le terrain et pour l'Afri¬ que le fait repartir, dès 1932, à Dakar comme géologue du service des Mines de l'A.O.F. Sa carrière dans les

corps de l'Etat commence et elle se terminera avec le titre de Géologue puis de Géologue en chef de la France d'Outre-Mer. Il retrouve bon nombre de ses condisciples de l'Ecole de Nancy. La vie du géologue suit un rythme semi-régulier : 8 mois de terrain puis Dakar durant la saison des pluies ; un congé de 6 mois tous les deux ans.

A. Chermette prospecte la Côte d'Ivoire, la Gui¬ née, le Mali, la Haute-Volta, le Togo, le Dahomey. Broussard impénitent, il n'est pleinement heureux que dans l'inconfort de la vie en brousse, parcourant à pied d'immenses territoires. Il s'agit de rechercher des gîtes de substances utiles exploitables. C'est ainsi qu'il décou¬ vre, en 1936, un gîte d'or alluvionnaire dans le Nord de Dahomey (= Bénin) qui sera exploité. Même s'il s'inté¬ resse à des gisements de fer, de titane ou de bauxite, c'est surtout l'or qui retient son attention et il le trouvera aussi en Guinée.

Durant la deuxième guerre mondiale, il est spécia¬ lement chargé de définir le potentiel minier du Togo,

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Alexis Chermette
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