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Page 47

La marine du Temple dans l’Orient des croisades

Pierre-Vincent CLAVERIE

Docteur de l’université de Paris I

Il peut sembler paradoxal de vouloir retracer l’histoire maritime d’un ordre dont la vocation était de protéger initialement les routes du royaume de Jérusalem des assauts des «voleurs et des maraudeurs » . Les templiers furent amenés cependant à arpenter dès les années 1120 les ports de Palestine, fréquentés par les pèlerins occidentaux, avant de se tourner vers ceux d’Europe, rapidement pourvus de commanderies. La perte des archives centrales de l’ordre nous prive d’éléments de datation sûrs à l’égard de ces installations portuaires, que de trop rares récits mentionnent. Une telle incurie ne peut être que partiellement comblée par les résultats des campagnes de fouilles entreprises en Orient depuis un siècle ou le témoignage de sources périphériques provenant de Catalogne et de Sicile. La confrontation de ces documents aux différents textes normatifs et récits historiques devrait, néanmoins, nous permettre d’apprécier le degré d’adaptation des templiers à la navigation méditerranéenne. Nous répondrons à la problématique posée, il y a une douzaine d’années par Marie Luise Favreau-Lilie, en portant notre attention sur les infrastructures élaborées par le Temple, avant d’étudier ses flottes de guerre et de commerce, pour autant que ces concepts puissent être pertinents au Moyen Âge1.

La répartition des infrastructures portuaires

La perte des archives centrales du Temple, enregistrée à Chypre au XVIe siècle, nous cantonne à une reconstruction prudente des infrastructures portuaires aménagées par les templiers en Terre sainte. Nous savons que l’ordre se dota dès le XIIe siècle d’une vingtaine de commanderies côtières, si l’on inclut dans ce total Arsuz et le modeste îlot de Rouad, qui ne sont documentés que pour le siècle suivant. Ces maisons suivent étroitement le découpage épiscopal de la Terre sainte, en incluant quelques positions originales comme Gaza et Ascalon, au sud du royaume de Jérusalem, ou Port-Bonnel et Alexandrette en Arméno-Cilicie. Ces régions présentent le point commun d’avoir été inféodées au titre de marches frontalières aux ordres militaires dans les années 1153-1156, qui virent les musulmans menacer l’équilibre de la Syrie franque. Tous les sites portuaires desservis par le Temple en Petite-Arménie sont loin d’être aussi bien connus que celui de L’Ayas, où l’ordre disposait d’un débarcadère fréquenté par des marchands génois. Il en est ainsi du site de Port-Bonnel, que l’on a rapproché des sites de Minet al-Frandj, d’Arsuz et de Burunli, à quatre kilomètres plus au sud d’Arsuz. Un guide maritime du milieu du XIIIe siècle confirme cette localisation en plaçant Port-Bonnel à midistance entre Alexandrette et la pointe du Ras al-Rhanzir, que moins d’une quarantaine de kilomètres sépareraient. La principauté d’Antioche dont ces possessions relevaient jusqu’en 1195 possédait d’autres ports fréquentés par les frères du Temple, comme Saint-Siméon et Lattaquié, dotée d’une commanderie dès 1154. L’ordre y conserva jusqu’en 1287 une commanderie capable de communiquer avec le reste de la Syrie par la voie de

1. G. de Tyr, Chronique, p. 557 ; M.-L. Favreau-Lilie, «The Military Orders and the Escape of the Christian Population from the Holy Land in 1291 » , p. 208, n. 21.

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