Couverture fascicule

La magie. Actes du colloque international de Montpellier (25-27 mars 1999). 1, Du monde babylonien au monde hellénistique. 2, La magie dans l'antiquité grecque tardive. Les mythes. 3, Du monde latin au monde contemporain.

[compte-rendu]

Fait partie d'un numéro thématique : Antiquité - Oudheid
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Études rassemblées par MORE AU (Alain) & TURPIN (Jean-Claude). 4, Bibliographie générale, par BRILLET (Pascale) & MOREAU (Alain). Montpellier, Université Paul Valéry-SEMA, 2000 ; 4 vol. 15 χ 21 cm, 328, 336, 358 et 169 p. Prix : FRF 550. -Après, entre autres, l'ouvrage sur les Sorciers grecs d' A. Bernand, en 1991 , et la décapante analyse du phénomène magique de Fr. Graf, La Magie dans l'Antiquité gréco-romaine, sortie en 1994, on pouvait attendre, d'une nouvelle publication consacrée à la magie, des redites, voire des lieux devenus communs ; il n'en est rien, d'abord parce que les quatre volumes d'études rassemblées par A. Moreau et J.-Cl. Turpin sous le titre La magie sont plus analytiques que descriptifs, ensuite parce qu'ils embrassent un vaste champ qui va du monde babylonien au monde moderne en passant par les Hittites, les Étrusques, la Grèce, Rome, jusqu'au cinéma contemporain. Les quarante-quatre articles proposés se répartissent en trois volumes, le quatrième étant réservé à une bibliographie exhaustive, du moins pour ce qui est du monde méditerranéen.

Le premier volume nous conduit du monde babylonien au monde hellénistique. A. Moreau nous introduit dans le monde magique par un Petit guide à l'usage des apprentis sorciers d'où il ressort que l'Hermès grec a influencé jusqu'au vaudou haïtien par l'intermédiaire du Dahomey, ce qui n'est peut-être pas aussi évident qu'on veut nous le faire croire. Après la « cartographie » de la magie gréco-romaine dressée par Fr. Graf, J. Bottéro présente la magie mésopotamienne, essentiellement bénéfique et chargée d'une mission de défense contre la troupe malfaisante des esprits fantastiques et hideux. Des rituels magiques hittites, détaillés par M. -Cl. Trémouille, on retiendra les modules magiques que sont le rite de la « porte », rite cathartique de passage, celui des « fils » de laine qui servent à débarrasser un patient de ses fautes, et celui des « langues » modelées dans de la terre et destinées à absorber le sortilège effectué aux dépens d'une victime. On lira avec curiosité les effets de la magie égyptienne de Nectanébo sur la naissance d'Alexandre tels que les analyse Sydney H. Aufrère. G. Capdeville et D. Briquel traitent de la magie étrusque ; le premier tire de l'exégèse d'un passage de Y Œdipe de Sénèque comparé avec Pharsale, I, 584-638, à grand renfort d'érudition (37 pages de notes), la preuve que Sénèque avait une bonne connaissance de Vetrusca disciplina ; le second, en rapprochant etrusca disciplina et magie, rappelle les nombreuses implications de la doctrine des foudres jusqu'à la fin de l'empire romain. Les exposés de B. Sergent sur une malédiction gauloise, de J. Bremmer sur la confrontation entre l'apôtre Pierre et Simon le Magicien, et de N. Bossont sur le pouvoir du nom dans la magie copte traditionnelle clôturent une première partie consacrée à la magie hors du monde gréco-romain, magie dont les aspects se confondent souvent avec les rituels religieux.

La deuxième partie aborde la magie dans le monde grec et commence par l'analyse du phénomène chez Platon dans une lecture très attentive des textes, qu'elle soit faite par A. Motte ou B. Pérez. Une série de figures mythiques, de la magicienne de Théocrite à

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