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Lucas (Jana). Europa in Basel. Das Konzil von Basel (1431-1449) als Laboratorium der Kunst. Bâle, Schwabe, 2017

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654 CHRONIQUE

Bas Moyen Âge et Pays-Bas bourguignons – Late Middeleeuwen en Bourgondische Nederlanden (xive – xve s./ e.)

Lucas (Jana). Europa in Basel. Das Konzil von Basel (1431-1449) als Laboratorium der Kunst. Bâle, Schwabe, 2017 ; un vol. 16, 5 x 24,5 cm, 503 p., ill. Prix : 98 €. isbn 978-3-7965-3575-8. – L’ouvrage est issu d’une thèse de doctorat soutenue en 2012 à la Faculté de Philosophie-Histoire de l’Université de Bâle. Il vise à montrer l’impact du concile de Bâle sur la production artistique de l’époque, les échanges entre les nombreux acteurs impliqués ainsi que les corrélations entre l’art et la culture d’une part et les événements politico-ecclésiastiques d’autre part. Le point de vue de base est celui de l’histoire de l’art. Le propos est parfaitement bien construit ; il prend appui sur les circonstances historiques du concile et examine ensuite une sélection d’oeuvres particulièrement intéressantes. L’auteure part du contexte historicoreligieux de la ville de Bâle et analyse les circonstances de la mise en place du concile. Ce dernier a duré près de vingt ans, de 1431-1449, et est à l’origine d’une multitude d’événements qui concernent la vie politique et ecclésiastique de l’Europe toute entière. D’où le titre choisi pour ce livre : l’Europe à Bâle. En effet, pendant la longue durée du concile, la cité a été un centre d’intérêt pour les hommes politiques et le clergé. On estime à plus de 3000 le nombre de participants pendant les premières dix années du concile. Bâle était ainsi devenue une plateforme de réunions et de mouvements de personnes, un lieu d’échanges et d’idées. L’art a profité de la présence des commanditaires potentiels, souvent prestigieux, ; cette question est au coeur de l’ouvrage. Cette production artistique engendrée par le concile touche tous les domaines (peinture, sculpture, vitrail, orfèvrerie) et tous les métiers d’art. Le volume s’articule en cinq chapitres. L’introduction livre les bases de la réflexion, du contexte historique et religieux, de la méthode appliquée et de l’état de la recherche. Les principaux points abordés ensuite expliquent la topographie de la ville de Bâle, la présence et l’organisation des artistes pendant la durée du concile, le cas particulier de la chartreuse du Val-Sainte-Marguerite, les transferts artistiques et enfin les conséquences du concile sur les arts. Le propos est largement illustré (163 figures en couleurs réunies en fin de volume). S’y ajoutent une bibliographie fournie (p. 291-368) et un index de personnes et de lieux (p. 369-379). La ville de Bâle devient le «centre de la Chrétienté » suivant la formulation d’Enea Silvio Piccolomini. Elle réunit des hommes du pouvoir, religieux et laïcs, et accueille les artistes venus d’autres régions, d’autres pays parfois lointains. Ces rencontres forment un creuset artistique, un «laboratoire de l’art » selon l’expression de l’auteure. Il suffit d’évoquer quelques oeuvres majeures, nées dans les circonstances directes du concile, pour comprendre l’influence bénéfique de cette rencontre sur la création artistique. La confrérie Saint-Luc y joue un rôle important pour l’organisation et le fonctionnement des artistes et des métiers. Les peintres, sculpteurs et orfèvres y tiennent une place particulièrement importante. Le peintre Konrad Witz, attesté à Bâle à partir de 1434, est l’une des principales figures de cette effervescence artistique. Deux retables – parmi ses oeuvres majeures – ont été créés à Bâle au moment du concile : l’un porte sa signature et la date de 1444 (retable de Saint-Pierre, Genève, Musée d’Art et d’Histoire), l’autre, réalisé vers 1435,

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