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Michael D. Swartz, Mystical Prayer in Ancient Judaism. An Analysis of Ma'aseh Merkavah, Tubingen, J.C.B. Mohr (Paul Siebeck), 1992, (Texte und Studien zum Antiken Judentum, 28)

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Michael D. Swartz, Mystical Prayer in Ancient Judaism. An Analysis ofMa'aseh

Merkavah, Tubingen, J.C.B. Mohr (Paul Siebeck), 1992, 268 p., (Texte

und Studien zum Antiken Judentum, 28).

Le livre intitulé Ma'aseh Merkavah fait partie de ces recueils de mystique juive que l'on regroupe sous le nom d 'Hekhalot (palais), parce qu'ils sont tous plus ou moins relatifs à l'expérience extatique qui peut transporter l'homme dans les palais célestes où réside le Très-Haut.

L'originalité et le grand intérêt du présent travail (qui développe une thèse de doctorat soutenue en 1986 devant l'Université de New York) sont à trouver dans la méthode mise en œuvre.

L'auteur, prenant acte des caractères littéraires de ces livres qui sont des compilations de prières insérées dans une trame narrative succincte, se livre à une analyse comparable à celle que les exégètes des évangiles ont mise au point. On y distingue deux démarches :

-D'abord la critique formelle qui cherche à l'arrière-plan du texte l'état antérieur d'éléments littéraires ou oraux.

-Ensuite la recherche des conditions dans lesquelles, lors d'une rédaction finale, un auteur a intégré ces éléments dans un cadre narratif susceptible d'en modifier le sens premier.

Le travail de l'historien est enfin de remettre en situation les différentes éta¬ pes attestées par ces documents tout au long de leur parcours complexe.

Au terme de l'enquête, M.D. Swartz peut conclure que les prières en ques¬ tions ont été fréquemment empruntées (avec d'éventuelles adaptations) à des liturgies juives attestées à l'époque amoréenne.

Elles n'avaient pas à l'origine vocation d'encourager des expériences d'as¬ cension mystique, mais ont pu se prêter à cette utilisation parce qu'elles révé¬ laient les mystères du culte céleste et invitaient les hommes à y participer.

L'évolution a conduit ce souci liturgique vers la théurgie : des formules incantatoires de type magique ont pénétré les textes qu'une trame narrative rela¬ tant des expériences extatiques achevait d'éclairer sous un jour nouveau.

Ce processus doit, selon l'auteur, s'être développé entre le 3e et le 5e siècle de notre ère.

A la fin du livre, l'auteur nous offre une précieuse traduction de Ma'aseh Merkavah.

P. Prigent