Couverture fascicule

Moulart (Marie) & Falzone (Emmanuel), éds. Histoire(s) du droit, 2013

[compte-rendu]

Année 2013 91-4 pp. 1378-1381
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Cet ensemble de contributions apporte des éclairages ponctuels approfondis sur des aspects largement méconnus en même temps qu’il évoque plusieurs aspects méthodologiques, mettant en évidence la nature et la diversité des sources à mobiliser (sources de la pratique, en particulier les documents comptables, sources normatives, narratives, iconographiques, archéologiques, archéozoologiques, ...) ainsi que les difficultés heuristiques inhérentes alors que les sources sont souvent, et en particulier pour l’époque médiévale, rares, éclatées, fragmentaires, ponctuelles et laconiques. Malgré cela, le corpus indique la possibilité, suivant le voeu des éditeurs Fabrice Guizard et Corinne Beck, de compléter la lecture symbolique en traitant la question des pratiques et des conditions matérielles de la captivité, replacées dans leur contexte politique, économique, social et intellectuel : choix des animaux, modes de capture et de transport, entretien et soins, ... La diversité des structures qui se dégage (lieux incorporés à l’espace résidentiel, jardins, garennes, parcs et réserves de chasse, ménageries d’animaux de combat, ménageries d’exotiques, ...), manifeste de la diversité des usages, pose la question de la définition et de la typologie de ces lieux, du reste parfois perméables entre eux, en particulier pour l’époque médiévale : on peut peiner à distinguer entre les animaux de basse-cour et ceux maintenus dans les jardins, entre ceux des parcs et des ménageries, entre les captifs sauvages, apprivoisés et domestiques, question à laquelle s’attaque Baudouin Van den Abeele avec le cas des grues. Il s’agit là d’une des multiples pistes de recherche relevées par les éditeurs dans les contributions introductive et finale. – Violette POUILLARD (Université Libre de Bruxelles & Université Jean Moulin-Lyon 3).

Histoire du droit – Rechtsgeschiedenis

MOULART (Marie) & FALZONE (Emmanuel), éds. Histoire(s) du droit. Bruxelles, Facultés Universitaires Saint-Louis, 2013 ; un vol. in-8°, 164 p. (CAHIERS DU CENTRE

DE RECHERCHES EN HISTOIRE DU DROIT ET DES INSTITUTIONS, 35-36). – Ce nouveau Cahier (volume double, nos 35-36) du Centre de Recherches en Histoire du Droit et des Institutions des FUSL nous livre le fruit du travail de jeunes historiens du droit réalisé dans le cadre des «cafés des droits anciens » . Ces derniers ont, par ailleurs, donné lieu à l’organisation des rencontres d’histoire du droit qui en sont déjà à leur troisième

opus. Plus trivialement, ajoutons que les Cahiers du CRHIDI ne paraîtront désormais plus sous la forme d’abonnement mais à la vente au numéro. Préfaçant ces cahiers, Jean-Marie Cauchies nous propose d’emblée la clef des diverses contributions : la rupture. C’est, en effet, la rupture qui constitue le fil rouge d’une lecture qui va nous emmener au travers de six textes allant du droit romain au droit colonial contemporain en passant par le décret de Gratien, l’oeuvre juridique des jésuites des XVIe et XVIIe siècles et la succession d’Espagne. Comme première contribution, Marie Moulart nous brosse brièvement un portrait des types de mariage présents en droit romain et leurs modes de rupture en particulier la répudiation et son lien avec le double mariage. Que le mariage soit cum manu

ou sine manu, il peut être rompu. Dans ce cadre, divorce et répudiation sont parfois confondus bien que certains jurisconsultes classiques, comme Paul, y apportent quelques nuances : le divorce serait un mode de dissolution du mariage et la répudiation davantage la signification d’un époux à l’autre d’une volonté de séparation. À la suite de Paul Frédéric Girard, l’auteure nous propose une réflexion intéressante sur un extrait de Cicéron (De Oratore). Ce dernier lie la volonté unilatérale de rompre le mariage à la bigamie dans une situation où un premier mariage aurait été suivi d’un second sans qu’il y ait eu de divorce préalable : (…) quae, si de iudicaretur certis quibusdam verbis, non novis nuptiis fieri cum superiore divortium, in concubinae locum duceretur ?

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