Couverture fascicule

Bensoussan Georges, Génocide pour mémoire, des raisons du désastre aux questions d'aujourd' hui

[compte-rendu]

Fait partie d'un numéro thématique : Dossier : La rue et la fête du Front Populaire
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Bensoussan Georges, Génocide pour mémoire, des raisons du désastre aux questions d'aujourd'hui, Paris, Editions du Félin, 1989, 286 p., 130 F.

Le titre est explicite : l'ouvrage, qui ne prétend pas apporter des connaissances nouvelles, veut contribuer à maintenir vivante la mémoire du génocide contre l'oubli et l'indifférence. Utilisant les archives et les travaux historiques existants, l'auteur, qui est professeur d'histoire dans un lycée, présente de façon pédagogique une synthèse claire et condensée de la genèse, de la réalisation et de l'interprétation de la politique nazie d'extermination et fait le point sur les controverses récentes.

Accompagné d'annexés documentaires, son propos est organisé en cinq grandes parties : « Des mots au meurtre », « La mise à l'écart », « La solution finale », « Qui savait quoi », « Les lendemains ». G. Bensoussan reprend les analyses de Raul Hilberg, l'indispensable historien du génocide, mais il

conteste la thèse de celui-ci concernant une soi-disant « passivité juive » qui aurait été un héritage séculaire de la Diaspora.

Dans le débat entre intentionnalistes et fonctionnalistes sur la solution finale, il ne suit pas Hilberg pour qui elle obéissait à la logique interne de l'administration allemande et marque, comme Philippe Burrin, le rôle de la conjoncture et notamment de la campagne de Russie dans le passage d'un système « qui se cherche » à un système « qui se trouve ». Au total, un livre fort utile pour comprendre le génocide et combattre toutes les tentatives récentes de négation, de révisionnisme, de relativisation et de

sation.

Jean-Marie Flonneau