Couverture fascicule

Carine Van Liefferinge, La Théurgie. Des Oracles Chaldaïques à Proclus

[compte-rendu]

Année 2001 70 pp. 380-383
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Carine Van Liefferinge, La Théurgie. Des Oracles Chaldaïques à Proclus. Liège, Centre international d'Étude de la Religion grecque antique, 1999. 1 vol. 16 χ 24 cm, 319 p. (Kernos. Suppl., 9).

Remaniement d'une thèse de doctorat brillamment soutenue à l'Université Libre de Bruxelles en mai 1997, l'ouvrage de Carine Van Liefferinge, récemment couronné par l'Académie Royale de Belgique, comporte trois grands chapitres organisés selon un cheminement de pensée original et une présentation qui, sans sacrifier à l'ordre chronologique des sources, privilégie une approche dynamique conduisant le lecteur, de surprise en surprise et bien au-delà d'une difficile appréciation de la théurgie dans sa nature profonde, à mieux cerner les diverses tentatives de récupération païenne dont cette pratique a fait l'objet, depuis l'époque incertaine où ont été rédigés les Oracles Chaldaïques, jusqu'au Ve siècle p.C. et même à date plus récente. Du reste, il conviendrait davantage de parler des théurgies, ce concept ayant varié dans le temps selon les objectifs que s'assignaient les auteurs qui l'ont évoqué. Ainsi, dans le De mysteriis JEgyptiorum du Néoplatonicien Jamblique (250-325 p.C), la théurgie se définit comme une τέχνη, un έργον et un ensemble d'ëpya ; à ce titre, elle dépasse la théologie et la philosophie (qui ressortissent au λόγοςι) avec lesquelles elle ne saurait être confondue. Est ainsi invalidée la notion de théurgie théorétique. La théurgie constitue un ensemble de rites, tandis que la philosophie et la théologie, elles aussi dons des dieux, sont les savoirs nécessaires à son accomplissement. L'art du théurge, « homme qui sait », se distingue particulièrement de la magie, même si l'apparente contrainte exercée sur les dieux par les prières et les formules magiques pourrait accréditer la thèse inverse (c'est d'ailleurs l'objection majeure de Porphyre dans sa Lettre à Anébon, dont le De mysteriis constitue la réponse) : pourtant, selon Jamblique, le γόης se livre à une activité humaine et se contente de fabriquer à partir

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