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Georges Snyders, L'école peut-elle enseigner les joies de la musique ?

[compte-rendu]

Année 1993 48-1 pp. 79-81
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Georges Snyders, L'école peut-elle enseigner les joies de la musique ? Issy- les-Moulineaux, Éditions EAP, « Psychologie et pédagogie de la musique », 1989. Les historiens de la musique connaissaient depuis longtemps, Le goût musical en France aux 17e et 18e siècles (1967). Georges Snyders nous offrait là une des premières études d'ensemble des théories sur la musique des siècles classiques. C'est toujours un ouvrage de référence.

Aujourd'hui, il publie un petit livre original, moins naïf qu'il ne paraît : L'école peut-elle enseigner les joies de la musique ? Pour Georges Snyders, l'école est l'ensemble des institutions qui vont de la maternelle à la terminale, et son livre s'adresse aux enseignants qui ont tâche et charge d'enseigner un certain nombre de joies que procure la musique. La profession de foi de l'auteur est que la musique est « faite pour être belle », et que le « beau existe pour donner la joie », une joie que seule, à l'heure actuelle, l'institution scolaire est en mesure d'apporter à un grand nombre de jeunes Français. Cette joie est celle de la « culture la plus élaborée, la culture des chefs- d'œuvre ». Georges Snyders souhaite que l'école soit le lieu de rencontre entre les élèves et le « génial ». Voilà qui fera plaisir aux pourfendeurs de la post-modernité, pour qui une paire de bottes ne vaut pas Shakespeare. Ce « génial », l'auteur ne le définit pas, mais il semble que ce soit, pour lui, le nouveau. Le chef- d'œuvre serait une œuvre de rupture, de franchissement des normes esthétiques reçues, normes des producteurs et normes des récepteurs, des consommateurs : « Toujours les novateurs commencent par déranger, " déconcerter ". Pour l'élève, Bach est un novateur, Boulez aussi ». Il semble aussi que la musique, le beau musical s'adresse à la sensibilité, tandis que les mathématiques s'adressent à l'intelligence. Opposition réductrice qui ne satisfera pas tout le monde. Enfin, le chef-d'œuvre est aussi indiscutable que le bien-fondé de la loi d'Ohm : la beauté des symphonies de Beethoven se prouve et se démontre, comme les lois de la physique. On aimerait un peu plus d'explications. Ce militantisme pour l'enseignement du chef-d'œuvre musical trouve son origine et sa raison dans l'histoire de l'éducation nationale en France. La musique à l'école — Georges Snyders a tout à fait

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