Couverture fascicule

Julius Firmicus Maternus, De errore profanarum religionum, traduction nouvelle avec texte et commentaire, par Gilbert Heuten (Travaux de la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Bruxelles, t. VIII), 1938

[compte-rendu]

Année 1939 41-1 pp. 96-97
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 96

96 REVUE DES ÉTUDES ANCIENNES

Julius Firmicus Maternus, De errore profanarum religionum, traduction nouvelle avec texte et commentaire, par Gilbert Heuten (Travaux de la Faculté de Philosophie et Lettres de V Université de Bruxelles, t. VIII). Bruxelles, Université, 1938 ; 1 vol. in-8°, 213 pages.

Un assez pauvre esprit, en somme, ce Firmicus Maternus, et qui n'a de bien personnel que l'intolérante impétuosité de son fanatisme : M. Gilbert Heuten lui-même, qui le défend, n'en disconvient pas au fond. Mais le cas, probablement unique, de cet écrivain, auteur à la fois d'un traité d'astrologie païenne et d'une violente diatribe contre le paganisme1, n'a jamais manqué d'exciter la curiosité. D'autre part, Firmicus est pour nous un témoin ou, si l'on préfère, un écho, et le de Errore a comme tel valeur de document et intérêt historique. M. Gilbert Heuten a donc fait œuvre utile en rendant plus accessible un écrit parfois difficile à entendre, et dont il n'existait en français aucune traduction tant soit peu fidèle.

Son texte, à part quelques variantes, surtout orthographiques, est conforme à celui de Ziegler. L'annotation critique est succincte, mais suffisante ; tout au plus y manque-t-il, en un ou deux passages, l'indication de l'origine d'additions entre crochets obliques. En fait, et c'est ce qu'annonce le titre, le travail de M. Heuten est moins critique qu'explicatif. Tout d'abord par la traduction qu'il nous donne du texte. « Si cette version nouvelle », dit l'auteur, « a quelque mérite, ce sera par sa littéralité. » Littérale, je ne sais ; exacte et lisible, soit, jusqu'à un certain point, et nonobstant quelques erreurs.

Sans doute faudrait-il ne s'y être jamais essayé soi-même pour espérer qu'aucune traduction puisse satisfaire en tout le sentiment de chacun. Voici pourtant, faites en cours de lecture, quelques observations qui ne sont pas simple affaire de goût personnel. II, 8 : quaerere ne peut avoir que le sens de chercher et se rapporte à la quête d'Osiris. III, 1 : cum honore terrae doit se construire avec componitur dans la traduction comme dans le texte. III, 3 : le mouvement, comme l'indique l'anaphore, est le même dans les deux membres de phrase, aliud seulement étant sous- entendu dans le second. IV, 2, et XII, 4 : se prostituer pout muliebria pati dépasse l'expression, sinon la pensée. VI, 3 : non contents de ce premier crime affaiblit ut huic facinori aliud facinus adderetur. De même, VIII, 2 : submergunt gagnerait à être traduit littéralement. VI, 6 : l'interrogation indirecte qualia fecerit, etc., qui dépend de traditur, devait avoir son équivalent en français : ce qu'on met sur la scène, c'est moins

1. On ne conteste plus guère que la Mathesis et le de Errore profanarum religionum soient l'œuvre du même Firmicus Maternus. Dom Germain Morin a cru pouvoir lui attribuer aussi les Consultaliones Zacchaei et Apollonii (cf. Rev. Et. anc, 1936, p. 121-122). M. Heuten, après d'autres, déclare cette thèse insoutenable.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw