Couverture fascicule

Colombel de, Véronique et Nicole Tersis, (dir.), Lexique et motivation, Perspectives ethnolinguistiques

[compte-rendu]

Année 2003 73-1 pp. 174-177
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, Paris, Peeters, SELAF, n° spécaiux n°28, 263 p. Cet ouvrage rassemble douze articles dont la moitié porte sur l'Afrique. Il se propose « d'apporter une contribution aux recherches sur la motivation en explorant le domaine du lexique et en se plaçant dans une perspective ethnolinguistique reliant les fait de langues aux choix culturels opérés par chaque société. » (p. 10) Une introduction des deux auteurs qui éditent ce volume fait le point sur la situation actuelle quant au phénomène de motivation. Celle-ci qui relie deux termes dans une culture donnée relève de ce qu'on appelle l'étymologie populaire et se caractérise par « une transparence du sens entre le mot et son réfèrent » (p. 9) bien perçue par les locuteurs. Cela ne remet cependant pas en cause l'arbitraire du signe de la théorie saussurienne, car une relation un signe / un sens n'a, à ce jour, jamais pu être prouvé pour l'ensemble d'un lexique. Elles notent en particulier que « dans beaucoup de sociétés traditionnelles, les composantes du signe linguistique et le départ des reproupements classificatoires ne se font pas à partir d'objets concrets mais de notions abstraites » (p. 10). L'ouvrage est divisé en quatre sous-parties. Sous le titre 'L'ancrage ethnolinguistique', Luc Bouquiaux nous présente les problèmes qu'il a dû résoudre, dans le cadre de son dictionnaire birom, pour l'élaboration d'une partie thématique (un tiers de l'ouvrage). Il a choisi de l'organiser selon quatre axes : le milieu naturel, le milieu intérieur et relationnel, la société et enfin les techniques. Ce classement lui a permis de « mettre en évidence le caractère motivé du choix de l'insertion dans un genre déterminé des Nominaux. [...] Il est apparu que l'insertion d'un concept dans telle ou telle classe nominale n'est pas à proprement parler totalement arbitraire et que le changement de classe ou de genre est significatif» (p.22). Il rappelle alors combien se sont souvent avérées peu satisfaisantes les propositions faites pour de nombreuses langues à classe, parce que, dit-il, « elles restent trop proches d'une réalité concrète, alors que si on adopte un point de vue beaucoup plus notionnel, il est possible de constater la réalité de cette classification. » {Ibid.) Il présente alors les notions qu'il a pu attribuer aux classes du birom, essentiellement fondées sur « des données qualitatives, quantitatives et formelles plus ou moins abstraites » et cette analyse me semble exemplaire d'une démarche qui prend en compte la réalité d'un terrain, d'un vécu, d'une langue pour cerner, avec succès, une approche conceptuelle d'une culture donnée. La multiplication de ce type d'analyses devrait permettre d'« aboutir à une vue beaucoup plus détaillée et à un panorama beaucoup plus représentatif de l'Afrique [...] » (p.24). La partie 'de l'arbitraire du signe' comprend quatre contributions. Maurice Coyaud traite de « la motivation dans le lexique du pékinois, et aussi de son

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