Couverture fascicule

Leandro Fernández de Moratín, Viaje a Italia

[compte-rendu]

Année 1993 95-2 pp. 731-735
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COMPTES RENDUS 731

. Edición crítica de Belén Tejerina. - Madrid : Espasa Calpe, 1988 - 20 x 13, 737 p., 4 index (Clásicos Castellanos, Nueva serie, 24).

Voici enfin à nouveau publié, quatre-vingts ans après sa première édition, incomplète, quelque peu frileuse aussi, et sans notes, le Viaje a Italia (ou de Italia) de Moratín le Jeune.

J'avais déjà eu l'occasion de lire, il y a quelques années, ce bel ouvrage, lorsque, sous forme de thèse dactylographiée, j'avais pu en commander à Madrid une copie en puisant dans l'aumône actuelle de cinq mille francs que la direction « scientifique » et un tant soit peu héréditaire de l'Université de Perpignan daignait allouer au département d'espagnol pour l'achat de livres et de matériel. Belén Tejerina m'avait, il y a longtemps aussi, fait part de sa longue attente de la décision d'Espasa- Calpe : la date de publication est 1988, mais celle du dépôt légal seulement 1991, ce qui explique l'apparence tardive de mon compte rendu ; et si l'on veut bien se rappeler que cette thèse de doctorat fut soutenue par Tejerina devant le jury de la « Complutense » en 1980 (!), on imaginera sans peine le découragement qui l'avait envahie de ne voir rien venir depuis lors. Tel est, et sera longtemps, sinon pour toujours, le sort des éditeurs d'œuvres littéraires, tandis que les mémoires que se croit tenu de nous infliger le premier grand homme politique venu ou tel éminent sportif d'au moins vingt cinq ans trouveront immédiatement preneur - et peut-être même quelques lecteurs.

Quoi qu'il en soit, il me faut dire d'emblée que cette édition à la fois critique et annotée - on prend de plus en plus l'habitude de confondre abusivement les deux appellations - réalisée par Belén Tejerina, docteur de deux Universités, la Complutense de Madrid, comme il a été dit, et la Sapienza de Rome, constitue un modèle du genre et, bien que le terme soit aujourd'hui galvaudé, une œuvre définitive. Je ne vois en effet pas comment on pourrait réaliser un travail plus minutieux de reconstitution du texte primitif, c'est-à-dire celui-là même que Moratín rédigea avant qu'on ne prît la décision de l'élaguer (comme il fut fait pour ses lettres) afin de le rendre lisible sans danger pour les âmes bien nées, car il est difficile d'admettre que l'auteur ait été son propre censeur ; Tejerina se demande même si malgré l'affirmation de Melón selon laquelle D. Leandro « borró después muchas páginas que [le] había leído », ce ne serait pas lui, ou Manuel Silvela, désireux de publier les œuvres posthumes de son ami, qui se serait permis ces « retouches ». Une « historia del ms. 5890 », l'original conservé à la Biblioteca Nacional de Madrid, nous met au courant de l'existence de deux copies dont l'une, le ms. 6409 du même établissement, fut réalisée, bien que pour une partie du Viaje seulement, d'après l'original non encore expurgé, et il va de soi que la transcription du texte de l'œuvre mentionne les fragments récupérés sur la copie ainsi que ceux que

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