Iconographie mamale. Vierges ouvertes, Vierges ouvrantes et la Vierge ouvrante de Palau-del-Vidhe, par J. Sarrète. — Lézignan, 1913, in-8°, 178 p., 18 pl. et 6 fig. (Extrait de Ruscino, Revue d'Hist. et d'Arch. du Roussillon et des autres pays catalans, 1913.)

M. l'abbé Sarrète, curé de Palau-del-Vidre (Pyrénées-Orien¬ tales), vient de publier les résultats de ses longues et patientes recherches sur les Vierges ouvertes et les Vierges ouvrantes. Nous devons le remercier vivement d'avoir étudié avant tant de soin une question qui touche aussi bien à l'iconographie qu'à l'histoire de l'art au moyen âge. L'auteur distingue les Vierges ouvertes et les Vierges ouvrantes. Les premières sont «figurées creuses dans leur intérieur et ne s'ouvrent pas au moyen d'un ressort quelconque. Elles sont dépourvues de volets ouvrants et de charnières mobiles et sont toujours en somme ouvertes ». On peut leur adjoindre certaines figures de la Vierge non sculptées qui rentrent dans la même catégorie au point de vue iconogra¬ phique (tableaux, vitraux, émaux, gravures). Ces Vierges, qui portent dans leur sein l'Enfant Jésus, sont toutes du type de l'Incarnation. Elles ne sont pas toujours isolées et peuvent appartenir à la scène de la Visitation ou au groupe de sainte Anne et de Marie.

Les Vierges ouvrantes sont bien plus nombreuses. D'une façon générale, elles sont creuses à l'intérieur également, s'ou¬ vrent et se ferment à volonté, soit sur le devant, soit sur le côté opposé, au moyen d'un ou deux vantaux. Elles sont toujours en ivoire, en bois ou en toute autre matière massive. M. l'abbé Sarrète distingue les Vierges ouvrantes improprement dites et les Vierges ouvrantes proprement dites. Le premier groupe