Couverture fascicule

Education, Justice and Democracy. Edited by Danielle Allen and Rob Reich

[compte-rendu]

Année 2013 111-4 pp. 807-809
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Education, Justice and Democracy. Edited by Danielle Allen and Rob Reich. Un vol. de viii-357 p. Chicago, London, The University of Chicago Press, 2013. Prix : 30 $. ISBN 978-0-226-01276-6.

Cet ouvrage collectif de langue anglaise est le résultat de synthèse de trois séminaires organisés à Princeton entre 2009 et 2010 par ses auteurs. Il rassemble des professeurs renommés de philosophie, sociologie, politique ou des sciences de l’édu¬ cation autour d’un souci commun : clarifier le contenu normatif des débats américains sur la scolarité et le choix de politiques éducatives ; aider en définitive à la prise de décision politique. Ses contributions aux approches et sujets pluriels sont laborieuse¬ ment organisées par les éditeurs en un triple programme de recherche : une évaluation des idéaux qui structurent ces débats publics ; une analyse empirique de certains de leurs obstacles ; une étude sur les stratégies actuelles pouvant d’une part, réaliser ces idéaux et d’autre part, dépasser ces obstacles. Moins dialectique qu’il n’y paraît, ça n’est pas son unité, mais la rigueur et la densité de ses articles qui font la qualité de l’ouvrage. S’il intéressera les spécialistes du monde éducatif américain, ses nom¬ breuses références à d’autres pays et sa portée normative plus large satisferont la curiosité du lecteur européen également.

Qu’est-ce qu’une éducation de qualité, juste ou démocratique ? Tel s’exprime le questionnement annoncé de la première partie de l’ouvrage, dont l’ambition contraste avec les exigences plus modestes de ses contributions. Analytiques pour la plupart, celles-ci s’efforcent de clarifier certains principes éducatifs introduits par la société américaine. Respectivement : les avantages et inconvénients de trois indica¬ teurs de bonne scolarité existants (Helen Ladd et Susanna Loeb), la valeur du critère populaire d’éducation «adéquate» (Rob Reich), ou encore les structures éducatives que l’apprentissage à l’égalité (Anthony Simon Laden) et à une citoyenneté au destin partagé (Sigal Ben-Porath) implique. On retiendra surtout l’originalité du texte de Reich qui présente un historique et une analyse conceptuelle de la notion émergeante (1989) et aujourd’hui populaire d’éducation «adéquate» -définie comme un seuil d’acquisition de capabilités que tous devraient atteindre durant la scolarité. S’il a le souci de distinguer ce critère de celui d’égalité par son aspect non-comparatif, son texte manifeste également une autre tendance propre à l’ouvrage : son engagement normatif assez marqué. Dans le cas de Reich, la norme d’adéquation ne permet pas de comprendre en profondeur les causes des grandes inégalités. Pire encore, et parce qu’elle se focalise uniquement sur un seuil «suffisant», elle occulterait les enjeux d’écoles produisant beaucoup plus que ces quelques capabilités, cela pouvant conduire à l’accentuation des écarts éducatifs. Plus généralement, les auteurs défendent ensemble une intelligence de la mesure : que ce soit par le choix

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