Couverture fascicule

François Lévêque, Agnès Péguret - Forêts et industries du bois. Structures et performances. Paris, Economica (Collection Economie agricole et agro-alimentaire), 1988

[compte-rendu]

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COMPTES RENDUS

François LÉVÊQUE, Agnès PÉGURET - Forêts et industries du bois. Structures et performances. Paris, Economica (Collection Economie agricole et agro-alimentaire), 1988, 516 p.

Le secteur forêt-industries du bois français se trouve-t-il aujourd'hui à un tournant de son histoire qui lui permettrait d'entamer un redressement d'autant plus nécessaire que, malgré une ressource apparemment abondante, de qualité et en extension, le déficit des échanges extérieurs de bois et produits dérivés est considérable et ne cesse de s'accroître ? Telle est la question à laquelle ce volumineux document, qui est la reproduction d'un rapport d'étude du CERNA réalisé en 1987 et se veut en outre un "ouvrage de référence sur l'ensemble des activités économiques liées au bois en France", a l'ambition de répondre.

Dans ce but, les auteurs, arguant du fait qu'il est difficile de raisonner selon le modèle classique d'offre-demande en matière de marchés des bois et produits dérivés, adoptent une approche se référant explicitement à "l'économie industrielle plus qu'à l'économie néo-classique". Certaines parties reproduisent cependant très largement (et très formellement) des développements strictement néo-classiques. C'est notamment le cas en matière de gestion optimale des ressources forestières, domaine dans lequel les caractéristiques biologiques de la production (et singulièrement le très long terme de celle-ci) et les comportements essentiellement patrimoniaux des acteurs rendent l'application des hypothèses néo-classiques de la production et de l'échange particulièrement délicate (en tout cas plus que dans le domaine des industries du bois). Quoiqu'il en soit, conformément à l'orientation générale, et ainsi qu'en témoigne le sous-titre du document, l'ouvrage s'articule autour de trois grandes parties dont les deux principales s'intéressent successivement aux acteurs et aux structures d'une part, aux performances économiques et à l'organisation des échanges d'autre part.

Une première partie est, quant à elle, consacrée à la présentation des forêts françaises, ressources renouvelables de bois, de leurs caractéristiques physiques, de leur évolution, de leurs fonctions, des risques naturels qu'elles encourent, ainsi que de leur place dans le contexte communautaire et mondial. Une telle présentation rompt sans doute quelque peu avec la logique qui sous-tend l'ensemble du document dans la mesure où les structures (contraintes) biologiques se trouvent ainsi dissociées de fait des structures socio-économiques (traitées dans la seconde partie) et des comportements des agents responsables de la gestion des espaces boisés (dont il n'est question que dans la troisième partie) dont elles dépendent largement et sur lesquels elles agissent. Il est vrai qu'il n'existe, à notre connaissance, aucun ouvrage de même nature évitant cet écueil et que l'état même de l'appareil statistique existant ne permet guère d'y échapper dans la mesure où les données relatives à la ressource forestière sont le plus souvent recueillies indépendamment de leur contexte socio- économique. Il ne s'agit donc pas ici d'en faire le procès aux auteurs, mais plutôt de s'interroger sur les inconvénients que cette contrainte statistique fait peser sur la présentation du sous-secteur forestier et les analyses qui peuvent en découler.

Le plus important d'entre eux semble être de renfermer la forêt dans un statut de gisement à bois (correspondant soit à une optique minière, soit à une approche en terme de renouvellement naturel), alors que l'action de l'homme est, au-delà de l'activité de prélèvement et du moins dans les conditions actuelles de l'Europe occidentale, fondamentale pour l'intensité de sa reproduction et sa plus ou moins grande aptitude

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