Couverture fascicule

Sous la direction de Jean-Jacques Yvorel «Images de l'enfance et de la jeunesse " irrégulières"» Revue Le temps de l'histoire, no 4, juin 2002, CNFE-PJJ de Vaucresson/ AHES-PJM

[note bibliographique]

Année 2003 32 pp. 147-148
Fait partie d'un numéro thématique : Les jeunes et le racisme
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N° 32 AGORA * DÉBATS/ JEUNESSE 147

Ce numéro, en lien avec un colloque organisé en décembre 1999, nous permet de feuilleter quelques «Images de l'enfance et de la jeunesse •irrégulières”». Deux temps dans ce parcours. Le premier est composé de cinq études sur l'imaginaire social •imaginaire que les représentations médiatiques cristallisent en quelque sorte tout autant qu'elles le génèrent. Particulièrement intéressante est l'archéologie par Dominique Kalifa du thème (et du terme) de l'Apache à la fin du XIXe siècle, qui se construit au carrefour de la littérature populaire des Peaux-Rouges, des connaissances scientifiques, de l'histoire récente de la conquête du Mexique et des frayeurs liées à la montée des «classes dangereuses». Phénomène qui n'est pas sans conforter les travaux de Serge Moscovici sur la naissance des représentations au carrefour du savant et du populaire, ou ceux d'Edgar Morin nous montrant comment la «rumeur d'Orléans» s'était alimentée entre autres de la littérature de second rayon. On citera aussi l'étude de Jean-Jacques Yvorel sur «L'image du gamin de Paris, de Delacroix à Poulbot», son ambivalence : sa gouaille, son insolence pouvant aussi devenir inquiétante. Enfin, en ces temps où une télévision «sécuritaire» cultive l'image du «sauvageon» et des banlieues explosives, la présentation par Marie-Françoise Lévy de la place de la jeunesse dans la télévision des années 1960 (une seule chaîne et moins de récepteurs dans les foyers, rappelons-le !) a un parfum d'exotisme. La jeunesse y est très présente et majoritairement perçue comme responsable et laborieuse, même si, ici et là, apparaît l'image d'une jeunesse marginale. Force est de constater aujourd'hui que «the times they are a-changin» ! La seconde partie de ce numéro concerne plus spécifiquement l'institution judiciaire et la manière dont elle va à la fois instituer une figure du «mineur dangereux» et se mettre elle-même en scène. Entre autres contributions, on se contentera d'en signaler ici trois. Martine Ruchat se penche sur les dessins faits dans ses cahiers d'observation par le médecin genevois Claparède, au début du siècle, concernant des élèves «arriérés scolaires». Certes ces dessins sont quelque part tout imprégnés des travaux des Lombroso et Lavater qui connurent une g r a n d e fortune au XIXe siècle, mais ils contribuent aussi à instituer un glissement de «l'élève en difficulté scolaire» à «l'arriéré mental». Autre article stimulant, celui d'Éric Lepointe et Vincent Meyer sur la manière dont les équipements de pouvoir (médiatiques) produisent une esthétisation des souffrances et des professionnalités et contribuent à leur redéfinition. Enfin Mathias Gardet confronte à la réalité historique (à partir de deux centres de rééducation : Ker Goat, Belle-Île) l'imaginaire des institutions •version noire et version rose. Ces coups de projecteurs d'historiens ne manqueront pas d'intéresser qui travaille sur les questions de jeunesse, même hors du champ spécialisé de la justice. À la fois en ce qui est montré : •de différences, l'absence des filles, par exemple, est-elle un hasard ou leur apparition dans l'imaginaire médiatique et social

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