Couverture fascicule

Georges Méautis, Mythologie grecque

[compte-rendu]

Année 1960 29-2 pp. 555-556
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Georges Méautis, Mythologie grecque. Bruxelles, Office de Publicité, 1959. 1 vol. 14 χ 19 cm, 268 pp., 8 pli. Lebègue et Nationale, n° 128). Prix : 135 frs.

Rien de plus décevant qu'une vue d'ensemble sur la mythologie grecque, — et tout auteur qui se lance dans un tel exposé commence par déplorer l'impossibilité foncière de l'entreprise. Ainsi fait M.Méau- tis, dont la plume féconde a déjà plus d'une fois touché à divers mythes grecs ; il note, ici, qu'à les prendre simplement « comme de charmantes et très vieilles histoires », les mythes de la Grèce élèvent et satisfont l'esprit, mais que, dès que l'on se met à en le pourquoi et le comment, on se trouve plongé « dans un océan insondable... de difficultés ». Effectivement, les sources les plus anciennes avaient déjà perdu ou emmêlé les fils conducteurs, que la science moderne, dans son recours successif à tant de méthodes divergentes et à tant de théories insuffisantes, a souvent abouti, malgré des efforts admirables, à rendre l'écheveau plus embrouillé encore.

Ces incertitudes se reflètent dans le présent ouvrage, qui vise avant tout à informer l'homme cultivé sur les principaux mythes grecs, à lui fournir le bagage nécessaire pour goûter les innombrables œuvres littéraires ou plastiques qui sont nourries d'emprunts ou d'allusions aux légendes de la Grèce ancienne. M. Méautis déclare en outre avoir cherché à creuser la « psychologie des dieux », à faire ressortir la « finesse » et la « logique » que les Grecs ont déployées pour imaginer ces grandes figures. Si le premier objectif est assez bien rempli, on ne voit pas très nettement que le second ait été atteint : c'était en effet retrouver le terrain glissant de l'interprétation, et la démarche de l'auteur y perd aussitôt de son aisance pour apparaître à la fois timide et arbitraire.

Il y a dans ce livre un mélange de désinvolture et d'embarras qui laisse au lecteur une impression de gêne diffuse, particulièrement accentuée là où l'auteur n'est plus porté par la dynamique des belles histoires. L'Introduction et la Conclusion sont, à cet égard, très caractéristiques. Dans l'Introduction, M. Méautis escamote, par un simple renvoi au manuel d'Otto Gruppe, l'esquisse, qu'on attendait, du développement des études mythologiques depuis le début du xixe siècle. Autre exemple : parmi les rares indications qu'il fournit, il ne cite, dans le domaine français, que la Mythologie de Paul Decharme, en affirmant que rien d'important n'a paru depuis en France, soit depuis environ soixante-dix ans ; c'est faire bon marché des travaux de Pierre Grimai, dont le savant Dictionnaire (1951) rend les plus grands services, et dont l'excellent opuscule sur la mythologie grecque (1953) se signale, dans le cadre

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