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Luigi LORETO, Il bellum iustum e i suoi equivoci. Cicerone ed una componente della rappresentazione romana del Völkerrecht antico.

[compte-rendu]

Année 2003 72 p. 399
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Luigi LORETO, // bellum iustum e i suoi equivoci. Cicerone ed una componente della rappresentazione romana del Völkerrecht antico. Naples, Jovene, 2001. 1 vol. 16,5 χ 24 cm, XX- 122 p. (Storia política costituzionale e militare del Mondo antico, 1). Prix : 1 1,36 €. ISBN 88-243-1402-3.

La thèse que développe M. Loreto dans le présent ouvrage peut se résumer ainsi : dans les textes où il parle de bellum iustum (en premier lieu le De re publica et le De officiis), Cicerón ne fait qu'adopter et systématiser les conceptions idéologiques traditionnelles des Romains en la matière. Pour lui, un bellum iustum est une guerre légitime en tant qu'elle respecte les coutumes romaines (dans le cadre du ius fetiale) et, chez lui, le terme n'a jamais la connotation morale que possède pour nous l'expression « guerre juste » (st Augustin serait responsable de cette nouvelle du concept). Le fragment De Re publica, 3, 35, 8 (Klotz), tiré d'Isidore de Seville, qui semble contredire cette thèse ne serait pas la citation d'un texte de Cicerón, mais constituerait un commentaire d'Isidore. De même, il n'existe pas pour Cicerón un droit naturel établissant des normes supérieures auxquelles devraient se référer les lois et coutumes des États individuels : pour lui et les Romains en général, il y a conflit en règle s'il y a un certain degré de conformité entre les normes adoptées par les parties en cause. Selon M. Loreto, il existait donc chez les Romains une notion de causa iusti (dans le sens formel) belli, mais pas une notion de causa iusta (dans le sens moral) belli. Il y a quelques textes qui semblent indiquer que cette dernière notion existait bel et bien à l'époque républicaine (Tite-Live, perioch., 48, 24 ; Florus, 1, 34, 3 ; Cicerón, Alex., fr. 6 et surtout Cicerón, Phil., 8, 4, 12) et l'auteur se démène pour réfuter une interprétation à première vue évidente. Il y parvient aisément pour les deux premiers textes, mais pour ceux de Cicerón il emploie à mes yeux des arguments spécieux. Les développements de M. Loreto sont formulés de manière presque provocante (il aime à maltraiter les tenants d'opinions divergentes), ce qui à la longue devient lassant et irritant, mais je crois qu'il a réussi à donner à sa thèse une très grande probabilité. Il est à regretter que l'ouvrage ne contienne pas un index des textes étudiés. Daniel KNECHT