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Anatomie comparée des Mammifères domestiques Tome 7 : Neurologie 2, Robert Barone et Paul Simoes, Vigot Éditeur, 2010

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PRÉSENTATION

176 Bull. Acad. Vét. France — 2011 -Tome 164 -N° 2 www. academie-veterinaire-france. fr

Anatomie comparée des Mammifères domestiques Tome 7 : Neurologie 2

Par Robert BARONE1 et Paul SIMOES2 Vigot Éditeur, 2010

André-Laurent PARODI. Ce volume est le septième et dernier tome de l’Anatomie comparée des mammifères domestiques du Professeur Robert Barone. Il est divisé en trois parties qui traitent respectivement : -du système nerveux périphérique, -des glandes endocrines (Professeurs Paolo Berardinelli, Faculté vétérinaire de Teramo et Nicola Mirabella de la Faculté vétérinaire de Naples), -de l’esthésiologie. En introduction à l’analyse de l’ouvrage, il est utile de rappeler l’importance et la qualité à la fois pédagogique et scientifique de cette magistrale collection d’Anatomie animale consacrée aux Mammifères domestiques. Commencée en 1966, la collection s’achève en 2010 ; le tome I, consacré à l’Ostéologie, étant à sa 5e édition et les trois tomes suivants à leur 3e ou 4e. «L’Anatomie comparée des Mammifères domestiques » a été distinguée par plusieurs institutions : l’Académie nationale de Médecine (Prix Reynal en 1969), l’Académie des Sciences (Prix Cuvier en 1970) et l’Académie vétérinaire (Médaille du Cinquantenaire en 1978). Le Professeur Barone, ancien Professeur d’anatomie à l’École de Lyon y a consacré une part importante de son activité universitaire Plutôt que de décrire, même sommairement, le contenu de ce tome de 823 pages il nous semble plus intéressant de relever quelques caractères marquants de l’ouvrage. Tout d’abord sa modernité. Consacré à la science anatomique, qualifiée parfois de manière très méprisante de «plus morte des sciences mortes » , l’ouvrage s’appuie bien entendu sur une description claire et rigoureuse, soutenue par une illustration riche de 347 planches de dessins au trait, dus souvent à la plume de l’Auteur. Il fait appel aussi à des reconstructions en trois dimensions par superposition de clichés en microscopie électronique à balayage ou encore à l’angiographie en fluorescence. Cette iconographie lui confère, à elle seule, un caractère d’actualité. Elle consacre aussi la démarche des anatomistes vétérinaires français associant anatomie macroscopique et microscopique. Sa seconde particularité est directement liée à l’Anatomie vétérinaire, laquelle est naturellement plurispécifique. Chacun des chapitres, majoritairement consacré au Cheval, selon la tradition classique de l’Hippiatrie, se termine par un relevé des «particularités spécifiques » propres à chacune de nos espèces de mammifères domestiques : équidés, bovins, ovins, caprins, porcins, chien, chat et lapin. Cette description de la diversité des structures est particulièrement riche d’enseignements pour certains organes tel que l’oeil. On y apprend, par exemple, que compte tenu des particularités anatomiques de l’organe, certaines fonctions visuelles répondent à des mécanismes spécifiques. C’est ainsi que lorsque le muscle ciliaire est peu développé, comme c’est le cas chez le Cheval, l’accommodation serait assurée par des mouvements de la tête qui contribuent à projeter l’image virtuelle sur la région maculaire de la rétine, ou encore, plus simplement, par déplacement de l’oeil dans l’orbite ! Chez les Oiseaux, l’accommodation se fait de façon alternative par une augmentation du rayon de courbure cornéen provoquée par une contraction du muscle ciliaire. Il en va de même du chapitre sur le tégument et les phanères, riche – comme on peut le prévoir -d’une étonnante diversité. Chacun des chapitres s’achève bien évidemment par la comparaison avec l’anatomie de l’Homme. Enfin, la fibre pédagogique du Maître resurgit ici ou là. C’est ainsi qu’à propos du système nerveux végétatif défini comme un «ensemble efférent de neurocytes et de fibres qui se distribuent aux viscères et en contrôle l’activité… » , l’Auteur prévoit les interrogations qui peuvent naître de cette définition. «La définition qui précède – écrit-il – soulève une question souvent posée par les étudiants : si le système nerveux végétatif est efférent, peutil fonctionner sans afférences ? » . «La réponse est simple » écritil, … et il la fournit. Pour connaître assez bien le Professeur Barone (il fit partie de mon jury d’agrégation), je sais son engagement à achever magistralement ce qu’il considère comme le grand oeuvre de sa carrière. Puisse cette trop rapide analyse le conforter dans le sentiment hautement légitime qu’il y est brillamment parvenu.

(1) Professeur Honoraire à l’ENV de Lyon. (2) Professeur à la Faculté de Médecine vétérinaire de Gand.