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Francine Boidevaix. Une diplomatie informelle pour l'Europe : le groupe de contact Bosnie

[compte-rendu]

Année 1997 62-4 pp. 679-680
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Une diplomatie informelle pour l'Europe : le groupe de contact Bosnie

Francine Boidevaix

Préface d'Alain Juppé

FED, Paris, 1997, 192 pages

Résultat d'une recherche fondée sur l'exploitation des sources ouvertes et sur un accès privilégié à certains des plus importants témoins de cette affaire, ce livre apporte d'abord un éclairage inédit sur ce qui, d'après Alain Juppé, était moins une organisation internationale qu'une « méthode de négociation inspirée par le désir d'aboutir en évitant que la volonté politique ne s'enlise alors qu'il y avait urgente nécessité de parvenir à un résultat ». Reste que c'est bien en tant qu'institution internationale, fût-elle informelle, que l'auteur examine ici le groupe de contact, « formation empirique » née de la carence des organismes internationaux face à la première et plus grave crise européenne de l'après-guerre froide. En 5 chapitres denses, auxquels est jointe une importante annexe documentaire, Francine Boidevaix apporte de nombreux éléments d'information sur les origines et le fonctionnement du groupe de contact depuis sa création en avril 1994 jusqu'à l'heure actuelle, puisque sa tâche n'est pas aujourd'hui achevée.

Du même coup, cet ouvrage constitue un historique utile du conflit dans l'ex- Yougoslavie, du moins du point de vue du fonctionnement des organisations internationales et du comportement des « grandes puissances », sur lesquels l'auteur apporte également, grâce aux entretiens dont elle reproduit de nombreux passages, d'intéressants éléments. Sans prendre parti dans un débat qui demeure virulent sur les motivations, les arrière- pensées et, en fin de compte, les responsabilités respectives des Européens, des Américains et des Russes dans la trop longue défaillance de la « communauté internationale » face aux déchirements yougoslaves, elle apporte à la réflexion sur le fonctionnement du système multilatéral et sur les politiques des États concernés les informations concrètes sans lesquelles l'analyse ne peut conduire qu'au parti-pris.

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