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Littérature, n° 118 & 119, juin & septembre 2000, Larousse, Département de littérature française, Université Paris 8

[compte-rendu]

Année 2001 89 pp. 58-59
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Littérature, n° 118 & 119, juin & septembre 2000, 127 p., revue publiée par Larousse et le Département de littérature française de l'université Paris 8 (Vincennes/Saint-Denis).

Après la Revue des sciences humaines, L'Arc, Roman 20-50 et quelques autres, la revue Littérature consacre son numéro 1 1 8 à Nathalie Sarraute. « J'ai désiré, écrit Françoise Asso dans son avant-propos, que ce numéro soit autre chose qu'un ensemble d'études : un hommage, d'une part - auquel s'est associé Michel Butor en écrivant un poème pour Nathalie Sarraute -, un recueil de lectures plus libres d'autre part, où chacun propose de l'œuvre la vision qu'il en a, en relation ou non avec son propre travail, mais une vision toujours subjective ».

De fait, Hélène Cixous intitule sa contribution, publiée en tête de numéro : «À celle qui me parle». Lucette Finas s'exprime elle aussi à la première personne sur ses découvertes et ses préférences. C'est en écrivain que Jean-Michel Maulpoix lit L'Usage de la parole. Le poème de Butor se donne comme une évocation de la matérialité, de la spiritualité et de l'érudition à l'œuvre chez Sarraute, et le texte de Gérard Farasse emprunte à Enfance la forme du « Dialogue entre A et B ». Quant à Georges Raillard, déjà auteur de « Nathalie Sarraute et la violence du texte (à propos du Planétarium) » dans le deuxième numéro de Littérature, mai 1971 , il renoue avec Sarraute et son célèbre préfacier dans « Notes en marge d'un « livre difficile » : Portrait d'un inconnu».

L'article de Jean-Marie Gleize offre le plus digne exemple de cette critique universitaire à l'égard de laquelle Françoise Asso prend peut-être un peu trop de précautions oratoires. Il développe une comparaison entre Nathalie Sarraute et Francis Ponge à partir de la représentation que l'un et l'autre donnent des faits de langage. Les autres contributions sont signées Tiphaine Samoyault, Ginevra Bompiani, Armelle Héliot, Françoise Asso et Jean Roudaut.

L'ensemble du numéro confirme l'intérêt de l'œuvre de Sarraute, tant sur le plan linguistique que littéraire. Mais le lecteur n'y retrouvera pas toujours l'interdisciplinarité sans frontières stables, la confrontation entre les études littéraires et les connaissances voisines (linguistique, mais aussi sociologie, histoire, psychanalyse, etc.), qui sont à l'origine de Littérature et qui ont fait sa réputation.

Plus fidèle à la ligne habituelle de la revue, la « réflexion critique » de Laurent Jenny reprend la question du style, à partir des silences de Nelson Goodman et des divergences de ses exégètes français. Non sans tenir compte d'éventuelles objections, il s'efforce de dégager le style de ses approches caractérisantes et distinctives, au profit d'une approche « individualisante » du style, qui implique qu'on l'appréhende à travers des ensembles objectifs (poème, tableau, édition ne vanetur, etc.) ou construits dans l'acte de réception (passage d'un texte, anthologie de poèmes, période d'un peintre, etc.).

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