Couverture fascicule

Sophie Guillot de Suduiraut, Sculptures brabançonnes du musée du Louvre. Bruxelles, Malines, Anvers, XVe - XVIe siècles. Paris, RMN, 2001

[compte-rendu]

Année 2004 162-2 pp. 148-149
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 148

Sophie GUILLOT DE SUDUIRAUT, Sculptures brabançonnes du musée du Louvre. , Paris, R. M. N., 2001, 26,5 cm, 168 p., nombr. fig. en n. et bl., carte. - ISBN : 2-7118-4214-2, 44,21 €.

Depuis la publication de P. Pradel en 1947 [La sculpture belge de la fin du Moyen Age au musée du Louvre), la collection de sculptures brabançonnes (retables et statuettes) n'avait plus guère retenu l'attention des chercheurs français. Seules quelques études ponctuelles avaient été menées à la faveur de donations faites en 1993. En revanche, dans d'autres pays européens, de grandes avancées ont permis de mieux cerner cette production, grâce notamment aux travaux de C. Périer d'Ieteren, de

L. F. Jacobs ou lors des expositions consacrées aux retables anversois (Anvers, 1993) ou à la sculpture des Pays-Bas méridionaux et de la principauté de Liège (Bruxelles, 2000). L'ouvrage de S. Guillot de Suduiraut est donc le bienvenu car il vient combler une lacune. Il s'agit du catalogue raisonné de trente- cinq œuvres de la fin du Moyen Âge (de la décennie 1460-1470 à 1530 environ) issues des trois principaux centres de production que sont Bruxelles, Malines et Anvers. Le lecteur n'est donc pas en présence d'un catalogue exhaustif de la collection du Louvre mais d'une sélection de pièces, celles qui ont été jugées par les responsables du département des sculptures du musée du Louvre comme parmi les plus importantes ou celles qui ont réclamé une enquête approfondie en liaison avec les recherches menées à l'étranger.

L'ouvrage se compose de deux parties. La première consiste en une présentation générale de l'art des retables brabançons entre 1460 et 1530. L'auteur explique les cadres juridiques dans lesquels s'exerçaient les professions ainsi que les matériaux et les techniques d'exécution. Elle livre aussi des observations d'ordre stylistique. L'exposé clair et précis dépasse la simple introduction et donne l'état de nos connaissances actuelles dans ce domaine. L'auteur insiste sur la collaboration entre les différents ateliers et/ou professions (sculpteurs et peintres), sur la circulation des hommes et des œuvres, sur le rôle de certains grands maîtres comme Roger van der Weyden ou encore sur le marché de l'art. L'objectif est de donner au lecteur les clefs nécessaires à la compréhension des sculptures conservées par le Louvre. En effet, cette collection est constituée principalement d'ensembles destinés au commerce et de ce fait fabriqués en série.

La seconde partie se présente sous la forme d'un catalogue où chaque sculpture reçoit une notice explicative. Comme toutes sont anonymes à l'exception du retable dit de Coligny, elles sont donc classées par provenance (Bruxelles, Malines et Anvers) puis en fonction du déroulement du récit biblique. Une part importante du discours est réservée aux études technique et scientifique menées à l'occasion de la restauration de ces ensembles. Cet examen minutieux des procédés de réalisation a permis de recueillir de multiples informations tant sur l'élaboration des retables et statuettes que sur leur provenance et de proposer ainsi de nouvelles attributions.

Ces recherches ont conduit à d'heureuses découvertes ou redécouvertes. Ainsi, le Portement de croix (RF 2571), qui était pourtant entré au Louvre en 1946, était demeuré jusque-là inconnu. Ce relief faisait partie d'un retable consacré à la Passion du Christ, daté des années 1500-1510, d'origine bruxelloise probablement. On a pu aussi effectuer des rapprochements entre différentes sculptures et proposer la restitution d'un ensemble issu d'un atelier anversois actif vers 1 520-1 530 actuellement dispersé entre le Louvre (Portement de croix ; OA 292) et le musée de Senlis.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw