La Convention nationale, après avoir entendu le rapport [de Roger Ducos, au nom] de son comité des Secours publics sur la pétition de la citoyenne Marie-Thé¬ rèse Levasseur, veuve de Jean-Jacques Rousseau, accablée sous le poids de l’âge et des infirmités, laquelle réclame un sup¬ plément de pension, attendu que celle de 1 200 livres, que lui a accordée la Conven¬ tion, se trouve ébréchée par 247 L 16 s. 6 d. de contribution ;
Décrète que ladite Levasseur, veuve de Jean-Jacques Rousseau, jouira d’un sup¬ plément de 300 livres de pension viagère, laquelle, jointe aux 1 200 livres, forme celle de 1 500 livres, et que le supplément
(90) P.-V., XLV, 180. C 318, pl. 1285, p. 4. Reproduit dans Bull., 24 fruct.(suppl.). Décret de la main de Roger Ducos, n° 10 821.
(91) P.-V., XLV, 180-181. C 318, pl. 1285, p. 5. Reproduit dans Bull., 24 fruct. (suppl.). Décret de la main de Roger Ducos, n° 10 820.
lui sera payé de la même époque qu’elle a jouit desdites 1 200 L.
Le présent décret sera inséré au bulle¬ tin de correspondance (92).
Roger Ducos, au nom du comité des Secours publics, propose à l’Assemblée d’accorder à la veuve de Jean-Jacques, vu l’âge et l’infirmité de cette citoyenne, un supplément de 300 li¬ vres à la pension qui lui a été précédemment allouée [pour ne pas terminer sa carrière dans un besoin déshonorant pour les législateurs d’un peuple dont l’immortel citoyen de Genève avança la liberté] (93).
Décrété (94).