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Platon et la médecine

[article]

Actes du 14ème colloque de la Villa Kérylos à Beaulieu-sur-Mer les 10 & 11 octobre 2003

Fait partie d'un numéro thématique : La médecine grecque antique
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PLATON ET LA MEDECINE

Toute sa vie, Platon s'est intéressé à la médecine, il y fait constamment allusion dans ses œuvres, depuis ses premiers dialogues jusqu'aux derniers. Si l'on compte les références des mots ιατρός, ιατρικός, ιατρική, on a dans toute l'œuvre une centaine de passages ; mais si l'on compte tous les mots qui concernent la santé, la maladie, l'hygiène, les médicaments, etc., bref tous les cas où Platon a pu prendre la médecine comme exemple sans la nommer, ce sont plus de trois cents références. On peut donc se demander pourquoi Platon a attaché une telle importance à la médecine : connaissait-il des médecins personnellement ? En fait, il n'en cite que trois : Éryximaque, qui prononce un discours dans la première partie du Banquet, le père de celui-ci qui s'appelait Acoumène, et Hippocrate, cité à titre d'exemple au début du Protagoras, et comme référence doctrinale dans le Phèdre. Platon avait-il particulièrement étudié la médecine au cours de ses études ? Avait-il des théories personnelles sur ce sujet ? Cela pose la question des rapports entre la médecine et la philosophie de Platon : prenait-il cette science pour référence ou pour modèle ?

Il existe une théorie selon laquelle la médecine aurait dans l'œuvre de Platon une référence unique : chaque fois que Platon nous parle de médecine, il penserait en réalité à la politique. On sait que l'organicisme est la caractéristique principale de la politique platonicienne, et que pour lui le législateur joue à l'égard de la société le même rôle que le médecin pour le corps, il y a donc pour Platon une analogie naturelle entre le corps humain individuel et le corps social. Ainsi, la politique étant supposée être la préoccupation essentielle de Platon, la médecine lui servirait de métaphore constante pour exprimer ses analyses sur la société et la manière d'en améliorer la gestion, d'où des tentatives pour comparer la structure des phrases où Platon parle de politique avec celles où il parle de médecine, et pour montrer qu'il y a des parallélismes, que l'expression et le mode de raisonnement sont les mêmes quand il s'agit de l'une ou de l'autre de ces disciplines. Mais ce type de

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