Couverture fascicule

Yvon GARLAN, Amphores et timbres amphoriques grecs. Entre érudition et idéologie.

[compte-rendu]

Année 2002 71 pp. 494-495
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Yvon GARLAN, Amphores et timbres amphoriques grecs. Entre érudition et idéologie. Paris, De Boccard, 2000. 1 vol. 22 x 28 cm, 11-210 p., 113 fig. (MÉMOIRES DE l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Nouvelle série, 21). Prix : 54, 88 €. ISBN 2-87754-1 11-8.

Y. Garlan est aujourd'hui le spécialiste internationalement reconnu de l'étude des timbres amphoriques et il a consacré de nombreuses années de recherche et une impressionnante bibliographie à Y amphorologie, qu'il a contribué à ériger en discipline et à laquelle il a donné une impulsion nouvelle grâce à la recherche et à la fouille de dépotoirs d'ateliers de potiers. Très récemment, il a publié le corpus des Timbres protothasiens et thasiens anciens (Études thasiennes, vol. 18, Paris, 1999). Plus largement, il est à l'initiative d'un Corpus international des timbres qui compte à ce jour sept volumes, et partage avec J.-Y. Empereur la d'un Bulletin amphorique, accueilli dans la REG. La monographie qu'il propose aujourd'hui et qui, pour partie, reprend la substance d'articles dispersés, apparaît comme un heureux complément à ces travaux. Elle s'ouvre par un chapitre de nature historiographique (ch. 1), qui retrace les étapes de la constitution de la discipline, ce qui est une autre façon d'affirmer son autonomie et son identité, de ses acquis successifs et de l'élaboration progressive d'une méthode d'étude et de ; particulièrement instructive - et révélatrice de la démarche de Garlan - est la façon dont est mise en relation la fluctuation des interprétations sur la finalité du timbrage avec l'actualité et le poids de l'idéologie « officielle », ce qu'il appellera plus loin « l'influence des idéologies dominantes » (p. 153). Pour le reste, l'étude part du constat simple - mais pas encore unanimement reconnu - que la démarche ne saurait se réduire à l'accumulation de données objectives identifiées et dûment quantifiées, mais qu'il faut encore allier à cette nécessaire érudition une réflexion méthodologique et idéologique, afin de transformer de simples objets en « petits morceaux d'histoire » (p. 6) ou, comme il est dit ailleurs, de convertir « des données amphoriques en documents d'histoire économique » (p. 189). C'est ce à quoi s'emploie Garlan à partir de sa riche expérience d'archéologue et d'historien : en effet, une partie de l'ouvrage est consacrée à l'établissement des données, « la recherche des ateliers amphoriques », dont les dépotoirs permettent de travailler sur des séries (ch. 2), la description des amphores (ch. 3), le déchiffrement et la datation des timbres (ch. 4 et 6), tandis qu'une autre partie concerne l'interprétation de ces données et propose une série de réflexions sur le statut socio-économique des « fabricants » et l'organisation de la production (ch. 5), sur la signification du timbrage (ch. 7) et sur la circulation des amphores grecques en Mer Noire (ch. 8). Mais cette distribution rationnelle de la matière ne doit pas occulter le fait que, par une sorte de dialectique, l'on ne saurait séparer l'établissement des faits de la phase reflexive, puisque « l'établissement de ces faits est plus ou moins affecté, dès le départ, par notre vision d'ensemble du sujet auquel ils se rapportent ». — Nul n'était

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