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A. LIVRES

I

Sophie Krausz, Anne Colin, Katherine Gruel, Ian Ralston, Thierry Dechezleprêtre (dir.),

L’Âge du Fer en Europe. Mélanges offerts à Olivier Buchsenschutz, Bordeaux, Ausonius (Mémoires, 32), 2013 -683 p. Cet hommage à Olivier Buchsenschutz rassemble cinquante-quatre contributions archéologiques par les plus grands spécialistes de l’âge du Fer. L’importance et la richesse de ce volume en fait une sorte d’instantané sur l’état de la discipline. La participation d’un si grand nombre de collègues et d’élèves relevant de spécialisations aussi variées montre quel a été l’impact de l’enseignement et des recherches d’O. Buchsenschutz. Après la présentation des auteurs et le sommaire (p. 9-11), vient le mot des éditeurs scientifiques (p. 13-18), qui développent chacun un aspect de l’activité d’O. Buchsenschutz : l’enseignement de l’âge du Fer (Anne COLIN), l’activité au sein du CNRS (Katherine GRUEL), la part prise dans la recherche internationale (Ian RALSTON), la recherche sur les habitats et fortifications de l’âge du Fer (Thierry DECHEZLEPRÊTRE). Trois textes complètent cette partie introductive, signés par Laurent BOURGEAU, conservateur régional de l’archéologie à la DRAC Centre, Stéphane VERGER, directeur de l’UMR 8546 AOROC à laquelle appartient O. Buchsenschutz, et Alain SCHNAPP, professeur à Paris-1.

Chapitre I. De la Protohistoire à l’âge du fer : histoire et méthodes

Thierry LEJARS, «L’idée d’un âge du Fer préromain. Le tournant des années 1860 » , p. 27-36. L’article retrace les débats, les hésitations, les ajustements qui se sont imposés, à travers la fouille de sites emblématiques, la parution de publications scientifiques et les rencontres de spécialistes, pour aboutir à l’image de l’âge du Fer que nous avons héritée de la recherche du XIXe siècle. Le développement de cette notion, essentielle dans la périodisation archéologique, intervient au long d’une décennie charnière, les années 1860. Pendant longtemps, les objets de fer avaient été considérés comme ne pouvant être que romains. Mais, par les observations sur le terrain, la comparaison de différents sites et le retour aux textes anciens, on a finalement accepté l’idée que les Gaulois puissent avoir des épées de fer. Puis viendra une analyse typologique permettant de distinguer les deux âges du Fer. Un changement s’opère aussi dans la perception du monde gaulois, considéré tantôt comme barbare, tantôt comme évolué et capable de développer un travail décoratif sur métal. Germaine LEMAN-DELERIVE, «Historiographie celte : la redécouverte des Gaulois dans le Nord de la France et en Belgique » , p. 37-47. La contribution traite de l’âge du Fer, au-delà des frontières nationales, dans le cadre d’un espace archéologique cohérent pour la période traitée. Il est donc possible de comparer les modes d’appréhension d’une même réalité archéologique dans deux contextes politiques différents. La contribution, qui retrace l’histoire de la recherche sur l’âge du Fer depuis les premières découvertes au XVIe siècle jusqu’à la première moitié du

XXe siècle, permet de constater, à la fin du XIXe siècle, une certaine stagnation en France par rapport à la Belgique. L’auteur montre le rôle important des fouilles de Port-le-Grand (Somme),