Marius Victorinus est l'objet actuellement de l'attention des spécialistes : cet Africain, contemporain d'Ausone, à la fois grammairien, philosophe, professeur de rhétorique, et, après une tardive conversion au christianisme, théologien engagé dans les luttes autour d'Arius et de l'arianisme, a été étudié la même année par M. Pierre Hadot (thèse sur Porphyre et Victorinus, Paris, Études augustiniennes, 1968, 2 vol., ouvrage que nous signalons seulement à titre documentaire) et en tant que grammairien par un universitaire italien :

Marii Victorini Ars grammatica : Introduzione, testo critico e commento a cura di Italo Mariotti. Florence, F. Le Monnier, 1967 ; 15,5 X 23,5 cm., χ + 262 p., 3 index. Ce livre forme le n° VI de la collection « Biblioteca nazionale, Serie dei classici greci e latini ; Testi con commento filologico, diretti da Alessandro Ronconi e Giovanni Pugliese Carratelli ».

La renommée de Marius Victorinus en tant que grammairien a été si grande au Moyen Age qu'on lui a attribué des œuvres dans lesquelles il n'est pour rien, cependant qu'il faut aller chercher dans les manuscrits de Boèce certains de ses traités authentiques. Cette vie très remplie, l'histoire des œuvres perdues et retrouvées, la présentation même de ce qu'on possède de Y Ars grammatica, tel est le contenu des quelque soixante pages d'une introduction fort documentée, qui déborde largement le volume bien mince du texte, réduit à cinq chapitres : défi-