Francesco Sartori, Le eterie nella vita política ateniese del VI e V secolo A. C. Rome, Bretschneider, 1957. 1 vol. in-8°, 169 pp. (Università degli Studi di Padova. Pubbli- cazioni dell' Istituto di Storia Antica. Vol. III.) Prix : 1800 lires.

Pour les précisions et les compléments nombreux et fort personnels qu'elle apporte au célèbre et encore très utile ouvrage de Calhoun, cette étude de M. Sartori mérite les plus grands éloges. à une opinion trop répandue chez les historiens modernes, discerne l'existence et l'activité d'hétairies ailleurs que dans l'étroit domaine des conspirations oligarchiques du ve siècle : à l'époque archaïque, il montre l'expression d'hétairies appliquée à de simples réunions ou groupes d'amis, qui ne formaient aucun politique et n'étaient nullement unis par des serments de mutuel appui ; de tels groupes se rencontraient, du reste, dans d'autres que l'Attique. Mais il y eut aussi, de bonne heure, des hétairies visant un but politique et dont les membres se juraient aide et M. Sartori analyse très nettement les caractères généraux des hétairies athéniennes : ce furent surtout, mais pas exclusivement, des groupements oligarchiques, « extrémistes » ou « modérés », qui ne s'attaquèrent pas seulement au régime, mais aussi à la patrie elle- même (certains de leurs membres entretenaient d'ailleurs des relations d'amitié ou d'hospitalité avec des citoyens de villes étrangères).

Peu copieuses touchant la période antéclisthénienne, nos sur les hétairies le sont beaucoup plus en ce qui concerne le Ve