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Les actes moteurs en psychophysiologie normale et pathologique

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Année 1963 16-216 pp. 611-613
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A. TOURNAY

Les actes moteurs en psychophysiologie normale et pathologique

Cours du 23 janvier 1963

III. Concaténation des segments et entrainement de phénomènes cinétiques et toniques suivant l’axe

Du niveau supérieur, sur le plan du seg¬ ment, nous allons monter dans le niveau moyen, mais pour le moment dans sa moitié inférieure.

Sur le croquis complet d’un segment nous avons pu suivre le tracé d’un réflexe de type classique avec comme effecteur le motoneu-rone et la fibre du cylindraxe qualifiés “al¬ pha” et celui d’un réflexe de type nouveau avec comme effecteur le motoneurone et les fibres du cylindraxe qualifiés “gamma”. Un réflexe cinétique provoqué de l’extérieur, un réflexe tonique provoqué du dedans. Cela, compte non tenu des influences et du con¬ trôle venant de haut.

Voyons maintenant, dans un premier dis¬ positif, un type de réactions qui s’étend à plu¬ sieurs segments.

I — Un modèle élémentaire de concaténation

L’exemple en est fourni par le réflexe de grattement — scratch reflex — que Sherring¬ ton a démontré avec le chien «spinal». Sur le croquis, en profil, d’un chien, traçons sur la moitié visible, depuis la région dorsale su¬ périeure jusqu’au début de la région lombaire, la limite incurvée d’un territoire cutané en forme de selle. De toute cette surface chez un chien dont la moelle a été coupée au bas du cou, et d’autant qu’un certain temps s’écoule, peut être provoqué un grattement effectué par la patte postérieure du côté correspon¬ dant. Cela peut s’étendre ainsi sur plusieurs segments.

Sur la coupe d’un segment, à l’avant, nous pouvons tracer l’arrivée d’un neurone “récep¬ teur” cutané dans la substance grise. Sur la coupe d’un segment plus à l’arrière, le tracé représentera le neurone “effecteur” dont le cylindraxe commande au groupe musculaire de flexion à la patte. Mais il nous faut main¬ tenant tracer le trajet trans-segmentaire d’une conduction descendante, assurée par un neu¬ rone “connecteur”, proprio-spinal.

A partir de cette ébauche, schématisée d’après le réel, il est nécessaire, pour monter dans le plus complexe, de se représenter l’ex¬

tension de cet élément de connexion et les modalités de réception qui vont jouer sur lui.

II — L’étirement de l’élément connecteur et les champs de réception

D’une manière de se représenter la signifi¬ cation de ce qui. du plan des structures “pri¬ maires”, s’est éuifié en “superstructures”, et qui peut pour une large part être emprunté à Sherrington, voici les traits essentiels.

Prenons la plus élémentaire construction de l’arc réflexe segmentaire, le neurone connec¬ teur. Supposons que les segments s’apposent et se relient en une chaîne d’où se fera l’in¬ dividu vivant, schématique; qu’à un bout de ce train, un des segments dans l’ordre du dé¬ placement prenne la tête : c’est, si l’on veut, ce segment qui devra avancer en éclaireur.

Pour comprendre, maintenant, ce que va nécessiter d’informations la spécialisation de ce segment en vue de la conduite — leading segment de Sherrington, il convient de se re¬ porter à la façon dont Sherrington a caracté¬ risé les champs réceptifs, base fondamentale sans contradiction avec une classification com¬ plète, dont notre propos présent peut se dis¬ penser.

Un champ recevant toutes les informations venant de l’extérieur : extéroceptif.

Un champ recevant toutes les informations venant des surfaces internes : intéroceptif ; pour notre propos négligeable.

Un champ recevant toutes les informations venant des dispositifs propres qui concernent l’activité tonique et cinétique de l’organisme : proprioceptif ; ce qui importe en premier chef pour notre propos.

A cela, deux additions comportant un com¬ mentaire essentiel :

D’une part, dans le champ extéroceptif, re¬ connaître une distinction significative entre : récepteurs “au contact” comme est la sensi¬ bilité générale, non son annexe spécialisée le goût; récepteurs “à distance”, comme sont l’odorat, l’audition, la vision.

Le sens du commentaire étant que ces télé¬ récepteurs sont, en définitive, concentrés dans

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