Couverture fascicule

Pierre Miquel. La Seconde Guerre mondiale
Studs Terkel. Chacun sa guerre

[compte-rendu]

Année 1987 52-1 pp. 237-239
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La seconde guerre mondiale

Pierre Miquel

Fayard, Paris, 1986, 645 pages (dont 27 cartes)

Chacun sa guerre

Studs Terkel

La Découverte, Paris, 1986, 460 pages

A-t-on tout dit sur la Seconde Guerre mondiale ? Il semble bien que non d'autant plus qu'avec le recul, les perceptions s'affinent, les archives s'ouvrent. On peut, dans le cas du livre de Pierre Miquel, parler enfin de cette guerre comme d'un ensemble de faits historiques dont les questions controversées échappent au domaine des acteurs pour tomber dans celui des spécialistes, c'est-à-dire des historiens. De ce fait, le livre de Pierre Miquel est un manuel d'histoire, avec ses qualités et ses défauts.

Ses défauts : il est bien long à lire, car il fourmille de détails abondants, très abondants, sur la guerre en France, mais relativement moins sur les Etats-Unis et sur le Japon. Sa présentation est peu agréable, les chapitres sont compacts, aucun intertitre qui en faciliterait à la fois la lecture et la possibilité de retrouver un passage. L'index des noms propres ne sert pas à grand chose, un

index des sujets traités aurait été nécessaire pour s'y retrouver. Quant à la table des matières, elle est plus que succincte. En bref, le livre hésite entre la forme roman et la forme « pavé historique » : dans cette hésitation, c'est le pavé historique qui domine toutefois. Cet ouvrage reste un livre de bibliothèque auquel on pourra utilement se référer et sur lequel on peut revenir lire des paragraphes. La synthèse liminaire à chaque chapitre et sous-chapitre est fort bien venue ; le livre est bien écrit, il est vivant à la façon dont Pierre Miquel a l'habitude de traiter l'histoire, c'est-à-dire celle des hommes qui la font. Ils sont fort nombreux, ces hommes ranimés par Miquel, et là on ne peut que rester ébahi devant la prouesse scientifique de l'auteur qui a su manier et assimiler des milliers de documents dans lesquels il a cueilli le vivant.

Le vivant, on le retrouve avec surprise dans le chapitre qui introduit l'œuvre, il s'agit de la guerre en France, et c'est incontestablement la meilleure partie du livre. A la question posée, « les Français se sont-ils battus en 1940 ? » et à d'autres grandes controverses (la place de la Résistance dans la Libération, l'URSS pouvait-elle vaincre sans l'aide américaine ? Roosevelt a-t-il été naïf ?), Pierre Miquel met les

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