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Pour un vingtième anniversaire

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Année 1992 20 pp. 1-4
Fait partie d'un numéro thématique : Les Mémoires hors de France
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CAHIERS SAINT-SIMON

N° 20 -Année 1992

Pour un vingtième anniversaire

Une association, c'est une réunion d'hommes et de femmes de bonne volonté qui mettent en commun leurs efforts au service d'une cause ou d'un sujet d'étude, l'un et l'autre souvent confondus, et en tirent en même temps une meilleure connaissance de ce sujet, et aussi d'eux-mêmes. Ainsi, il y a vingt ans, un petit groupe se réunissait dans la Galerie des glaces de Versailles, en la période et à l'heure où le soleil vient se coucher dans l'axe des baies de J.H. Mansart, et fondait la Société Saint-Simon. Aucun des présents ne voyait en cette action le marchepied d'une chaire en faculté, l'espoir d'une aime de ruban rouge ou le chemin d'un fauteuil académique : ils s'étaient rassemblés parce qu'ils aimaient Saint-Simon, qu'ils pensaient apprendre ensem¬ ble à le mieux connaître, qu'ils espéraient le faire lire davantage et plus profondément apprécier. Ils estimaient aussi que l'étude plus sérieuse d'une œuvre souvent admirée sans parfaitement la connaître permettrait en outre de saisir plus objectivement la personnalité d'un auteur parfois injustement traité parce que mal compris. Et cette action, il fallait la mener dans une atmosphère de considération pour les autres membres, d'intérêt pour leur travail, de concours à leur apporter, de respect des décisions prises en commun : ceux qui ne l'ont pas compris se sont d'eux-mêmes éloignés.

Vingt ans plus tard, nous n'avons pas révolutionné l'érudition française, ce que nous n'avions ni espéré ni cherché. Nous avons sim¬ plement, en décuplant l'effectif initial, appris à mieux connaître l'auteur de notre choix, et peut-être l'avons-nous aussi appris à quelques autres. Pour cela, nous avons aussi bien parcouru les routes que les galeries de musées, exploré les monuments comme les rayons de bibliothèques ou les cartons d'archives, épluché des textes, cherché des comparaisons, échafaudé des hypothèses. Nous avons fait de petites découvertes, qui nous ont causé de grandes joies, mais remis aussi nos pas dans des sentiers déjà tracés, pour les approfondir, car le travail d'une associa¬ tion est également continuation de ceux qui l'ont précédée. Et il a pu nous arriver de nous tromper, main tendue à nos successeurs. Enfin, nous avons contribué à la sauvegarde du domaine de La Ferté-

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