Les représentans du peuple près l’école de Mars écrivent à la Convention natio¬ nale que l'exercice à feu annoncé pour au¬ jourd’hui est renvoyé à demain, et invitent leurs collègues à venir augmenter par leur présence l’émulation des jeunes guerriers dont la surveillance leur est confiée (106).
[Les représentants du peuple à l’Ecole de Mars, au président de la Convention nationale, le 9 vendémiaire an III] (107)
Citoyen,
Nous avions choisi le 9 vendémiaire pour faire un exercice à feu parceque nous pensions que le 10 seroit un jour de fête à Paris, et que nous craignions que cette circonstance n’empê-chat plusieurs de nos collègues de venir ï juger des progrès des élèves de Mars.
Nous apprenons que la fête a été ajournée
(104) P.-V., XLVI, 195. Décret anonyme selon C* II 21, p. 4.
(105) C 321, pl. 1343, p. 12.
(106) P.-V., XLVI, 195. Débats, n 739, 126 ; Mess. Soir., n° 773.
(107) C 321, pl. 1338, p. 6.
et en même temps le comité de Salut public nous prévient qu’il a aujourd’hui un travail à faire avec le général.
Ces deux motifs nous forcent à renvoyer à demain l’exercice à feu annoncé pour au-jourd’huy, nous te prions d’en instruire la Convention et d’engager nos collègues à venir augmenter par leur présence l’émulation des jeunes guerriers dont la surveillance nous est confiée.
Salut et fraternité.
Bouillerot, Moreau.